« Vivre au présent » et spiritualité ???

Bonjour, je vous soumets un texte tel qu’il m’est venu, d’un trait…

Dans le texte ci-dessous, je n’affirme rien ; juste je soumets ce que sont mes réflexions de ce jour… J’écris au conditionnel car je ne souhaite pas convaincre et je préfère que mes écrits restent un sujet de réflexion, car chacun, bien sûr, doit expérimenter par lui-même, s’appuyer sur sa propre expérience, et même éviter de croire d’emblée ce que raconte l’un ou l’autre…
Si je cite certains passages issus de différentes traditions, c’est uniquement pour montrer que ce que je dis n’est pas nouveau. Et même si l’on peut être convaincu par ce qui se dit de ci de là, je n’oublie pas que toute démarche spirituelle authentique trouve une résonnance dans la matière, ce qui veut dire qu’elle amène un accroissement du bonheur et de la prospérité dans la vie… Et que c’est ceci qui montre que la voie que l’on suit est correcte…

Ainsi que le disait le Bouddha lorsqu’on lui demanda : « Tu dis que tu es éveillé, mais qui nous le prouve, qui sont tes témoins ? Il aurait alors répondu : « La terre est mon témoin ! » sous-entendu ‒ je le comprends ainsi en tous cas ‒ « la matière » ou ce qui signifie qu’une vie spirituelle pleinement accomplie amène la prospérité, ne laisse pas dans le manque… »
Ou même comme l’enseignait le Christ dans l’une de ses paraboles (des deniers je crois me souvenir) « faites prospérer… » car « si vous ne faites pas prospérer » ou ce qui signifie à mon sens « si vous n’allez pas dans le sens de l’ouverture à ce niveau suprême de soi, vers davantage d’épanouissement dans la vie (les deux idées sont liées) », « même ce que vous n’avez pas on vous le demandera », sous-entendu, ce sera la misère et la souffrance.

Tout ce qui précède n’est que préambule, je voulais en venir à ceci : Je ne pense pas que « vivre au présent » soit suffisant pour se libérer, bien que la libération intérieure ‒ qui débute avec la révélation en soi de « cette réalité » qui dépasse la conscience individuelle (le "je" quotidien, ordinaire) est un mécanisme assez mystérieux.

[Assez mystérieux car il est des gens qui ont connu cela en dehors de toute démarche spirituelle et qui ont été très étonnés de ce qui se passait en eux ; certains ont même pu se croire anormaux et sont allés consulter des psy. Alors que cette phase qui est la révélation du Soi au soi apparait ‒ si l’on en croit les écrits de différentes traditions ‒ vieille comme le monde ; depuis Moïse et le feu sur la montagne qui lui a dit « Je suis ce qui est » ou bien Job (La Bible) qui dit à Dieu « Jusque-là j’avais entendu parler de Toi, mais maintenant mes yeux t’ont vu »].

[Assez mystérieux car il ne dépend pas d’une action humaine et ceci même si toutes les actions qui visent à se purifier sont utiles, sinon indispensables. Tout me laisse supposer que si « c’est ouvert en soi », « ça coule », et si ce n’est pas ouvert, ça ne coule pas ; ce n’est pas plus compliqué que ça, mais le fait que « ça coule » ou non et la façon dont ça se passe (le moment où ça se révèle) ne dépend pas d’une volonté humaine, comme semble le confirmer cette citation du Christ « L’époux viendra au moment choisi par Lui » ; comme semble le confirmer aussi cette phrase tirée de l’évangile selon Saint Jean « Aplanissez le chemin du Seigneur » ce qui sous-entend que tout ce qui est en notre pouvoir est de nous préparer, nous « purifier » « préparez-vous pour que cela puisse advenir, pour que ce niveau suprême de vous-même puisse se révéler en vous. »

Dans cet ordre d’idée, il y a un maître qui disait ceci : « Dieu est semblable à l’eau d’un lac, sa volonté n’est pas davantage de s’écouler que de résister à l’écoulement ; donc, si l’on creuse des tranchées… ». Dans le même ordre d’idée, cette citation qui nous vient d’un enseignement de l’Inde : « Aucune action ne peut vous valoir ce qui n’a pas été créé. »]

Tout me laisse penser que « vivre au présent » serait davantage une conséquence de l’état d’éveil qu’un chemin en soi qui aide à se libérer. Bien qu’il est sans doute préférable de porter l’attention sur ce que l’on fait, mais il n’empêche, à mon sens en tous cas, que l’on peut vivre au présent à travers cette « personnalité de survie », à travers ce « je » qui est enfermé dans l’identification. Et que « vivre au présent » n’est, je pense, pas suffisant, pour que l’enfermement soit dépassé. Cette conscience individuelle, ce « je » enfermé ne voit pas ce qui le limite, car ce qui le limite est complètement fondu en lui.

Et si au cours de ce « cheminement intérieur », nous sommes déstabilisés et que parfois on perd pied, je crois que c’est un très bon signe, car cela signifie que la structure du « je » a été touchée, ébranlée. Bien sûr, après il se reconstruit, il a tendance à se reconstruire, mais sans doute d’une façon un peu plus large, un peu plus ouverte…

 

kikou Jean-Yves, à tous

qu'est-ce que pour toi "vivre au présent"?

 

MarieAnne a écrit:kikou Jean-Yves, à tous

qu'est-ce que pour toi "vivre au présent"?

 

Pourquoi vouloir donner une définition ? Je te retourne la question...  

Jean-Yves a écrit:

MarieAnne a écrit:kikou Jean-Yves, à tous

qu'est-ce que pour toi "vivre au présent"?

 

Pourquoi vouloir donner une définition ? Je te retourne la question...  

je pourrais te retourner ta réponse !  

Je ne t'ai pas demandé de me donner une définition de cette expression, mais simplement de partager comment elle se manifeste dans ta vie de tous les jours! en quoi cela consiste pour toi!
Est-ce que le présent dont il est question est ce qui n'est pas le futur, ni le passé? Comme c'est souvent le cas pour nombre de ceux qui disent vivre au présent, j'ai voulu connaître comment toi tu le vivais, pour pouvoir me faire écho au sujet que tu as offert.

"vivre au présent" formulé ainsi n'a aucun sens pour moi! et ce d'autant que si ce présent est coupé du passé et du futur...
Sur mon Chemin personnel je vis en Présence au cœur de l'absence!
Cela peut apparaître comme un paradoxe, mais le Cheminn'est à mes Yeux, Vivant que grâce justement à ces paradoxes qui se vivent en soi. On n'est plus dans des notions de sens et de non-sens, mais d'Essence!

Être Présent au coeur de l'absence, c'est pour moi, être dans l'Attention (je fais une différence avec "être attentif")
L'Attention c'est pour mon Regard,comme une Porte qui s'Ouvre ....
Lorsqu'on s'offre à elle, on quitte le monde des choses, pour pénétrer celui des Présences.
Être là sans y être, dans cet Ouvert où se Vit l'Ecoute, terre Fertile à l'acte Juste.
Tout ce qui sépare, se dissout dans l'Attention, c'est une Porte qui s'Ouvre vers tant de possibles ....

Il est souvent question sur les forums, dans les livres, d'être dans l'ici et maintenant
j'y perçois quasi tout le temps que les gens y sont enfermés comme dans une bulle
alors que pour moi, c'est tout le contraire, c'est avoir trouver l'Axe, le Centre, le Je Suis, le Souffle du YHVH qui permet de percevoir (percer et voir) dans toutes les bulles.

Je reviendrai sur la fin de ton partage

Oui MarieAnne, je crois qu'on dit à peu près la même chose, chacun à sa façon... Chacun voit les choses comme il les voit et vit les choses comme il les vit ; à chacun donc de voir par lui-même si sa perception se traduit par l'expérience, c'est-à-dire de voir voir si son approche de la réalité se traduit ou non par un accroissement du bonheur, un épanouissement dans sa propre vie...
Pour ce qui est de "vivre au présent" je me suis déjà exprimé là-dessus ; de mon point de vue "vivre au présent" n'est intéressant que si c'est naturel en soi, spontané. Sinon c'est une crispation (la volonté tendue de vivre au présent).

 

bonjour ou bonsoir
je me permet de partager avec vous mon ressenti ,le passer le présent et le futur
ne sont que des mots pour nous situer dans le temps mais n existe en faite que le
présent ,le temps s écoule mais c est toujours le même temps c est nous qui avons mis
des mots pour savoir quand faire les choses ,il faudrait vivre ce qui est vraiment c est
a dire le présent mais c est pratiquement impossible à moins de faire évoluer notre conscience .notre conscience actuel est programmé par rapport à notre mort ,tout ce
que nous faisons est en rapport avec notre mort nous sommes des vivants mort ,mais
les choses vont changer c est une certitude maintenant qui va accepter ce changement
et bien nous le verrons bien mais il faut avoir foi en soi pour que ce changement arrive
mais c est par la vérité que tout peux changer et que tout va changer.

Bonjour à tous!!  
Je crois qu'il y a (au moins) deux notions de "présent" par deux consciences différente.
Je pense qu'il y a le présent de la psychée, de l'égo. Etre ce qu'on est avec ce que le passé a contribué à construire, et se positionner dans le futur sur ces bases. Je pense que la première étape pour "vivre au présent" repose sur l'acceptation du passé, de ses douleurs et de ces blessures, mais sans les retenir, sans s'y attacher et leur donner plus de puissances qu'elles n'en ont en réalités. Puis un abord du futur qui demande assez de confiance en soi et en la vie pour ne pas en faire un idée anxiogène. vivre au présent dans ce contexte, c'est pour moi "je suis ce que je suis, en force et en faiblesse, on n'avance pas droit en regardant derrière, et advienne que pourra demain, c'est un autre jour." C'est savourer des secondes de bien être volée dans un quotidien bien rodée, c'est me rendre compte que je suis nerveuse et tout lacher parce que le ciel est bleu. C'est me demander ce que je vais faire à manger ce soir à 16h, puis reporter ce présage à 19h parce que plein de surprises peuvent arriver avant la fin de l'après midi. Puis c'est surtout, me rapeller, sans cesse, encore, je peux mourir ce soir. C'est tenter de ne pas avoir le moindre regret en temps, paroles et actions perdues que je ne puisse regretter pour garder le coeur en paix, c'est donner du sourire aux moments les plus simples, du "je t'aime" à l'habitude.
Puis il y a Le présent, l'absolu, l'éternité cachée en chaque seconde que bien peu de notre espèce ne cotoie a volonté, à moins d'être de ces éveillés, qui -entre nous; je pense- peuvent se permettre de vivre ainsi au delà d'un quotidien réaliste dans le monde actuel. Mais bref, cela n'est pas une critique, je ne conçois juste cet état qu'en grâce, et non en permanence. Ce n'est plus "JE suis", mais Etre. Un état de conscience en dehors du temps, pour qui cet idée de présent serait d'ailleurs futile, puisqu'il n'y a que lui.