Lettre aux générations futures…

Chers enfants, petits-enfants, et arrières….

Peut-être entretenez-vous une rancune vis-à-vis de l’état du monde que l’on vous a laissé… Réchauffement climatique, misère, guerre, disparition de grand nombre d’espèces animales, comme les abeilles etc.

Mais j’ai envie de vous dire aujourd’hui, que nous avons été en quelques sortes emportés dans ces dérives mortifères comme par une mécanique qui nous a échappée. Je me souviens qu’étant enfant j’ai très souvent été soigné d’une façon quasi systématique avec des antibiotiques car alors leurs effets néfastes sur la santé n’étaient pas connus, je me souviens aussi que les gens fumaient dans des endroits clos même en présence de bébés. Nous ne connaissions pas les dommages que cela engendrait.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale il y a eu comme une sorte d’état d’urgence, il fallait nourrir la population, d’où le recours massif aux engrais, aux insecticides, à la culture intensive qui détruit encore de nos jours une grande partie de la faune et de la flore. Cette manière de faire répondait à la nécessité de l’époque, mais à terme elle s’est révélée destructrice. Et la seconde guerre mondiale est elle-même venue en conséquence des effets destructeurs de la première. Il y a ainsi toute une suite de causes à conséquences qui s’enchaînent, et il serait bien présomptueux d’affirmer que telle ou telle de ces situations pourrait être la cause première, la cause originelle.

Je vous dis tout cela afin de favoriser en vous la compréhension de ce qui s’est passé, de façon à ce que vous acquériez une vision large de la réalité, et qu’ainsi vous n’entreteniez pas de rancune vis à vis des générations qui vous ont précédées. Car les rancunes sont comme un nœud que l’on porte en soi, et qui nous empêche d’être libre et heureux.

Avant nous ne savions pas, d’où certains errements, mais maintenant nous savons un peu plus… et à chacun de rectifier et remettre en question certaines habitudes qui peuvent sembler ancestrales et de fait inéluctables ; car en réalité il ne tient qu’à nous d’apporter dans nos vies les changements qui nous apparaîtront comme nécessaires, et ainsi de favoriser un monde qui sera davantage orienté vers le bonheur et la vie, qui mettra comme en priorité le bonheur et la vie.