REVEIL..

Ce matin ,au réveil, je fus inspiré par ces quelques vers que je vous livre ...

REVEIL..

Je veux me réveiller
de ce rêve insensé
qui fait de ma réalité
un instant torturé.

Je suis là dans ce rêve
dans une humanité
qui sans aucune trêve
se cherche en vérité.
Je me crois bien vivant
j'ai même un corps de chair
et je vois bien des gens
qui cherchent des repères.
Je vois des gens qui prient
et bien d'autres qui souffrent
J'en vois qui se renient
et d'autres au bord du gouffre.

Je veux me réveiller
de ce rêve insensé
qui fait de ma réalité
un instant déchiré.

Je suis là dans ce rêve
sur une terre en sang
où les hommes sans trêve
se battent pour l'argent.
je me vois recherchant
que des plaisirs fugaces
j'ai même des enfants
que paroles agacent
je vois des gens mourir
et d'autres qui les pleurent
j'en vois très peu sourire
et beaucoup dans la peur.

Je veux me réveiller
de ce rêve insensé
qui fait de ma réalité
un instant séparé.

Je suis là dans ce rêve
où je crois que c'est vrai
que la vie est trop brève
pour ne pas profiter
de ce bref passage
et tant pis les erreurs
pourquoi bon être sage
je vais mourir à l'heure.
Et puis je vois des gens
qui ont l'air de savoir
qu'en écoutant le vent
se murmure un espoir.

Je veux me réveiller
de ce rêve insensé
qui fait de ma réalité
un instant oublié.

Jacques.

jacques, je suis toujours émue par ce que tu écris, mais là, encore plus que d'habitude. La mort donne au moins un sens à la vie...oui nous allons mourir à l'heure, et c'est un bref passage.j'aime ces paroles emplies de vérité, qu'ils sont fous ces humains...

mes meilleures pensées,

virginie

Bonsoir à tous,

Voici un désir d'éveil clairement formulé ... On m'a dit un jour que si notre désir d'éveil était aussi intense que celui de la personne qui se noie pour retrouver l'air libre, nous serions éveillés...
Ton poême n'est pas sans me rappeler aussi l'histoire de Nachikétas, une "Upanishad"
Pour résumer cette histoire, par mémoire je cite avec les oublis possible que cela signifie :
A force de d'ascèse, Nachikétas réussit à rencontrer le Dieu de la mort. Celui-ci le félicita pour cette prouesse et lui demanda ce qu'il souhaitait comme récompense, comme cadeau. Nachikétas lui demanda de choisir lui-même ce qui était le plus avantageux, ce qui lui serait le plus utile et servirait au mieux l'humanité. Le Dieu de la mort répliqua que ce n'était pas à un Dieu de choisir pour un être humain mais le garçon répondit :
"Si je choisis moi-même, ce n'est plus un cadeau !"
Devant une telle évidence et comme le Dieu de la mort étant la Vérité elle-même, il ne put que reconnaître qu'il avait promis un cadeau, il abdiqua et lui répondit :
"Alors... qu'il te soit simplement donné de me connaître, je ne vois rien qui soit plus utile pour un être humain..."

Amitié

J'ai oublié de préciser que dans cette histoire le dieu de la mort est appelé "Yama".... C'est "Maya" inversé, "Maya" qui signifie l'illusion des limites... Sans doute ce "dieu de la mort" symbolise-t-il "la mort", la dissipation des limites...
Donc, ce récit est tout à fait adapté au poême de Jacques.

Une approche au sujet de "Maya" ICI