Le Grand Débat

Vendredi 16/9/19, j'étais à une réunion du Grand Débat. La première chose qui m'a sautée aux yeux, est que les chaises étaient disposées en rangs d'oignons face à une table où devait officier un modérateur, alors que pour un débat démocratique, les chaises doivent être disposées en cercle, le modérateur pouvant officier au centre. Nous avons donc là le signe évident de la hiérarchie du pouvoir, pouvoir que ses tenants tiennent à conserver.
La deuxième, qui m'a sautée aux oreilles, c'est que le « modérateur » a édicté un certain nombre de règles d'intervention, dont une en particulier, il n'accorderait que deux minutes, trois maximum aux intervenants, et ce pour que tout le monde puisse prendre la parole pendant la durée du débat. Cette règle est démagogique et ne vise qu'à caresser le peuple dans le sens du poil. Pourquoi ne pas laisser la parole à quelqu'un qui s'exprime bien et dont on voit qu'il a l'écoute de l'assemblée. Certes, il peut y avoir des intervenants qui n'expriment qu'eux mêmes et c'est d'ailleurs ce qui s'est passé, ce disait l'un déplaisait manifestement à l'assemblée qui le faisait savoir par des « oh ! », «  ça suffit ». Dans ce cas, c'est au modérateur d'intervenir, bien évidemment.
La troisième est que le débat était limité au fonctionnement de l'administration et à la citoyenneté et l'on demandait de faire des propositions concrètes, pour améliorer les services publics, par exemple, ou la démocratie. Mais ce sont des questions fermées, comme celles d'ailleurs qui sont posées sur le net. Un vrai débat ne doit pas être fermé, si le gouvernement avait vraiment envie d'entendre le peuple, il faudrait que le débat soit ouvert.

Mon impression générale est que finalement on ne souhaite pas de changement profond et que l'on cherche à rafistoler ce qui fonctionne mal. C'est un cautère sur une jambe de bois, on ne fera que coller des morceaux de sparadrap sur un système qui se fissure de partout.

Bonjour Géveil,

Oui, ce que tu dis ici confirme bien mon propre ressenti à ce sujet.

Ce gouvernement et les oligarques (le pouvoir de la finance) qui le soutiennent ne souhaitent pas de changement profond, ils n'en veulent pas.
Ils s'essayent donc à un enfumage qui a bien du mal à trouver des adhérents...

Bonjour Jean-Yves,

C'est ce que j'ai dit juste avant de quitter la réunion, il y en a même deux ou trois qui m'ont applaudi, et le modérateur avait un air de chien battu. Ce sont des gouttes d'eau, mais elles alimentent la conscience.