(Livre) Le Tao Te King
3 participants
Page 1 sur 1
(Livre) Le Tao Te King
Le Tao Te King de Lao Tseu - Richard Wilhelm et Etienne Perrot
Le Tao Te King (livre de référence de Lao Tseu) est une série d'enseignements spirituels très intéressants mais parfois difficiles à comprendre ; il est possible que certains versets, suite à des traductions successives, soient dénaturés.
Plus facile d'accès et tout aussi intéressant est "Hua Hu Ching" de Brian Walker, (Les enseignements inconnus de Lao Tseu...). J'ai mis un post sur le forum au sujet de cet ouvrage, voir ICI
Maintenant on peut aussi lire les deux livres en parallèle...
Bonne lecture à tous... et si vous avez envie de discuter au sujet de ce livre, n'hésitez pas...
Le Tao Te King (livre de référence de Lao Tseu) est une série d'enseignements spirituels très intéressants mais parfois difficiles à comprendre ; il est possible que certains versets, suite à des traductions successives, soient dénaturés.
Plus facile d'accès et tout aussi intéressant est "Hua Hu Ching" de Brian Walker, (Les enseignements inconnus de Lao Tseu...). J'ai mis un post sur le forum au sujet de cet ouvrage, voir ICI
Maintenant on peut aussi lire les deux livres en parallèle...
Bonne lecture à tous... et si vous avez envie de discuter au sujet de ce livre, n'hésitez pas...
Re: (Livre) Le Tao Te King
Ooohhh je connais bien cet ouvrage, c'est un de mes
livres de chevet !!
Je viendrais détailler quelques passages...c'est super beau,
et très poétique
Merci Jean Yves !!!
livres de chevet !!
Je viendrais détailler quelques passages...c'est super beau,
et très poétique
Merci Jean Yves !!!
Kouen-
Messages : 104
Date d'inscription : 01/04/2013
Age : 56
Localisation : Paris
Re: (Livre) Le Tao Te King
Tao Te King
par
Lao Tseu
Dans le monde chacun décide du beau
Et cela devient le laid.
Par le monde chacun décide du bien
Et cela devient le mal.
L'être et le vide 's'engendrent
L'un l'autre.
Facile et difficile se complètent
Long et court se définissent
Haut et bas se rencontrent.
L'un l'autre.
Voix et sons s'accordent
Avant et après se mêlent.
Ainsi le sage, du non-agir.
Pratique l'oeuvre
Et enseigne sans paroles.
Multitudes d'êtres apparaissent
Qu'il ne rejette pas.
Il crée sans posséder
Agit sans rien attendre
Ne s'attache pas à ses oeuvres
Et dans cet abandon
Ne demeure pas abandonné.
Kouen-
Messages : 104
Date d'inscription : 01/04/2013
Age : 56
Localisation : Paris
Re: (Livre) Le Tao Te King
Tao Te King
par
Lao Tseu
La vérité que l'on veut exprimer
N'est pas la vérité absolue.
Le nom qu'on lui donne
N'est pas le nom immuable.
Vide de nom
Est l'origine du ciel et de la terre.
Avec nom
Est la mère des multitudes d'êtres.
Le vide de l'être
Médite la racine de toutes choses.
L'être Considère ses manifestations.
Tous deux sont un
Mais par leurs noms diffèrent.
Un qui est secret
Mystère du mystère
Porte secrète des mystères.
Kouen-
Messages : 104
Date d'inscription : 01/04/2013
Age : 56
Localisation : Paris
Re: (Livre) Le Tao Te King
Kouen a écrit:
Tao Te King
par
Lao Tseu
Dans le monde chacun décide du beau
Et cela devient le laid.
Par le monde chacun décide du bien
Et cela devient le mal.
L'être et le vide 's'engendrent
L'un l'autre.
Facile et difficile se complètent
Long et court se définissent
Haut et bas se rencontrent.
L'un l'autre.
Voix et sons s'accordent
Avant et après se mêlent.
Ainsi le sage, du non-agir.
Pratique l'oeuvre
Et enseigne sans paroles.
Multitudes d'êtres apparaissent
Qu'il ne rejette pas.
Il crée sans posséder
Agit sans rien attendre
Ne s'attache pas à ses oeuvres
Et dans cet abandon
Ne demeure pas abandonné.
C'est très beau, merci Kouen ...
Ce que cela évoque pour moi...
"Dans le monde chacun décide du beau
Et cela devient le laid.
Par le monde chacun décide du bien
Et cela devient le mal."
Je pense qu'il fait ici référence à la "venue" de la dualité en soi. Ainsi les notions de "bien" n'existent que parce qu'il y a le mal, et le beau que parce qu'il y a le laid et vice versa. On prend l'un (le bien ou le beau) et ainsi on laisse l'autre. On aime le bien et le beau et cela crée une scission en soi, parce qu'on aime et que l'on veut vivre le bien et le beau... Et ainsi ce mécanisme va à l'encontre de l'acceptation en soi de "ce qui est là", bien ou mal. Et ainsi, il y a division en soi.
"L'être et le vide 's'engendrent
L'un l'autre.
Facile et difficile se complètent
Long et court se définissent
Haut et bas se rencontrent.
L'un l'autre.
Voix et sons s'accordent
Avant et après se mêlent."
Là, même chose, il nous parle du jugement (en soi), on juge, on considère que ceci est bien et que cela est mal... etc. et il nous dit que cela n'a pas lieu d'être... Car il y a une certaine vision où l'on peut justement "ne pas juger". Parce que le jugement en terme de "bien-mal" s'appuie sur des critères relatifs. Et c'est parce qu'il y a jugement que cela cloisonne la conscience. Ou encore, on ne peut pas, en s'appuyant sur des critères apparents, juger ce qui est bien et mal. Et ceci, parce que, tout dans la réalité a sa raison d'être. Ainsi, les forces négatives ont leurs raisons d'être. Mais cela ne signifie pas, que dans la vie courante, on ne fasse pas ce que l'on doive faire avec un voleur ou celui qui ne nous respecterait pas... C'est sûr que l'action qui doit être accomplie, doit être accomplie...
Mais alors ce n'est plus pareil, car à ce moment-là on n'agit plus en "réaction" par rapport à une situation, mais parce que telle ou telle action doit être accomplie. L'action n'est plus alors poussée en soi, par des données intellectuelles, critères apparents (bien mal), puisqu'il n'y a plus ce jugement, mais par un niveau plus profond de soi... dont Lao Tseu parle plus loin et qu'il appelle "non agir". C'est-à-dire que l'action juste, celle qui est "libre" parce qu'il n'y a plus de jugement, jaillit spontanément du fond de soi. Ici, il nous donne la clé, la façon dont la sphère intellectuelle peut être libérée... Comprendre que le jugement que l'on porte sur les choses ou les gens, ne s'appuie que sur des données limitées.
Dans un autre texte, il nous parle encore de ceci et il dit : "Si les corbeaux sont noirs, ce n'est pas parce qu'ils peignent leurs plumes à l'encre de chine ; et si les colombes sont blanches, ce n'est pas parce qu'elles prennent des bains répétées dans l'eau de mer." Sous entendu, c'est leur nature d'être ainsi... Et c'est parce qu'il y a "acceptation" que la conscience ne s'enferme dans la dualité...
"Ainsi le sage, du non-agir.
Pratique l'oeuvre
Et enseigne sans paroles."
Voilà... Même chose pour la parole, (les mots que l'on prononce), quand la conscience est libre, l'action est à ce point simple et spontanée, que ça se fait dans la fluidité, pas de contrainte, l'action juste est celle qui coule d'elle-même.
A noter toutefois, je pense, que si la sphère intellectuelle commence à lâcher par rapport aux jugements, il y a aussi, pour que "la conscience" soit "libre" (en soi), nécessité que soient dépassées (libérées) les blessures affectives, le plan émotionnel.
"Multitudes d'êtres apparaissent
Qu'il ne rejette pas.
Il crée sans posséder
Agit sans rien attendre
Ne s'attache pas à ses oeuvres"
Pas de projection, il vit dans le présent...
"Et dans cet abandon
Ne demeure pas abandonné."
Et ainsi, parce qu'il est libéré, la vie, la nature on pourrait dire, subvient à tous ses besoins, à ses désirs... Car il est "un" avec ce qui est la "vie elle-même" (et bien sûr, la vie se soutient elle-même )
Re: (Livre) Le Tao Te King
Jean-Yves a écrit:
"L'être et le vide 's'engendrent
L'un l'autre.
Facile et difficile se complètent
Long et court se définissent
Haut et bas se rencontrent.
L'un l'autre.
Voix et sons s'accordent
Avant et après se mêlent."
Là, même chose, il nous parle du jugement (en soi), on juge, on considère que ceci est bien et que cela est mal... etc. et il nous dit que cela n'a pas lieu d'être... Car il y a une certaine vision où l'on peut justement "ne pas juger". Parce que le jugement en terme de "bien-mal" s'appuie sur des critères relatifs. Et c'est parce qu'il y a jugement que cela cloisonne la conscience. Ou encore, on ne peut pas, en s'appuyant sur des critères apparents, juger ce qui est bien et mal. Et ceci, parce que, tout dans la réalité a sa raison d'être. Ainsi, les forces négatives ont leurs raisons d'être. Mais cela ne signifie pas, que dans la vie courante, on ne fasse pas ce que l'on doive faire avec un voleur ou celui qui ne nous respecterait pas... C'est sûr que l'action qui doit être accomplie, doit être accomplie...
Mais alors ce n'est plus pareil, car à ce moment-là on n'agit plus en "réaction" par rapport à une situation, mais parce que telle ou telle action doit être accomplie. L'action n'est plus alors poussée en soi, par des données intellectuelles, critères apparents (bien mal), puisqu'il n'y a plus ce jugement, mais par un niveau plus profond de soi... dont Lao Tseu parle plus loin et qu'il appelle "non agir". C'est-à-dire que l'action juste, celle qui est "libre" parce qu'il n'y a plus de jugement, jaillit spontanément du fond de soi. Ici, il nous donne la clé, la façon dont la sphère intellectuelle peut être libérée... Comprendre que le jugement que l'on porte sur les choses ou les gens, ne s'appuie que sur des données limitées.
Dans un autre texte, il nous parle encore de ceci et il dit : "Si les corbeaux sont noirs, ce n'est pas parce qu'ils peignent leurs plumes à l'encre de chine ; et si les colombes sont blanches, ce n'est pas parce qu'elles prennent des bains répétées dans l'eau de mer." Sous entendu, c'est leur nature d'être ainsi... Et c'est parce qu'il y a "acceptation" que la conscience ne s'enferme dans la dualité...
Agit sans rien attendre
Ne s'attache pas à ses oeuvres[/i]"
Pas de projection, il vit dans le présent...
Hello Jean Yves et Mia
Alors oui, ces poèmes du Tao sont très beaux, remplis de sagesse,
je les reprends du livre ( ils ne sont pas de moi ..hein !!! )
Jean Yves j'ai bien aimé aussi tes commentaires, tes ressentis,
sur ces quelques lignes poétiques, cela nous parle directement au cœur,
comme un souffle, une petite brise qui purifie notre être intérieur !!
Cela me parle aussi, comme à toi, comme à vous, car la voie qui
peut être exprimée par la parole n'est pas la Voie éternelle et le nom
qui peut être nommé n'est pas le Nom éternel !
L'être, vous et moi, sans nom est l'origine du ciel et de la terre, et
avec un nom, il est la mère de toutes choses, voilà de quoi cela nous parle !!
Et effectivement, comme tu l'expliques Jean Yves, c'est pourquoi, lorsqu'on est constamment exempt de passions, on voit son essence spirituelle, mais lorsqu'on a constamment des passions, on le voit sous une forme bornée !
Pourtant, ces deux choses ont une même origine et reçoivent
des noms différents, on les appelle toutes deux profondes, car
elles sont profondes, doublement profondes, c'est la porte de
toutes les choses spirituelles !!
Belle journée et bonne méditation poétique !!
Kouen-
Messages : 104
Date d'inscription : 01/04/2013
Age : 56
Localisation : Paris
Sujets similaires
» (Livre) Voyage d'une parisienne à Lhassa
» (Livre) Le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc
» (Livre) "L'aventure de la conscience" de Satprem
» (Livre)Le Manteau de Magnificence de J. Kelen
» (Livre) "Shambhala" de Chögyam Trungpa
» (Livre) Le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc
» (Livre) "L'aventure de la conscience" de Satprem
» (Livre)Le Manteau de Magnificence de J. Kelen
» (Livre) "Shambhala" de Chögyam Trungpa
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum