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L'identification (ou comment le Soi devient le soi)

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Message par Jean-Yves Mer 22 Oct 2008 - 16:17

Bonjour

Un texte que j'ai écrit récemment ; il aborde plusieurs points différents mais qui sont, je le crois, complémentaires

Introduction

Lorsque l’on voit les souffrances dans lesquelles est plongé l’ensemble de l’humanité, le développement qui suit peut sembler bien théorique et totalement inadéquat pour contribuer à l’apport d’un remède aux besoins de notre temps ; il peut ainsi apparaître comme un nombrilisme sans véritable intérêt si ce n’est celui de se triturer le cerveau. Cependant la prise de conscience des différents mécanismes au fond de soi qui régissent nos actions peut, je n’en doute pas, amener de profonds changements en soi et en conséquence dans le monde.

Au préalable

Une profondeur en soi. Si le tourment que l’on vit est trop intense, il se peut qu’aucune part de ce qui apparaît comme étant les qualités du « Soi » (quiétude dans le cœur, sentiment d’infinité ou de liberté, amour…) n’apparaisse au niveau conscient. Il est alors souhaitable de susciter l’ouverture en soi (Par une attitude ouverte et sincère, peut-être la pratique de technique de relaxation, la remise en question de nos certitudes et d’une façon générale, tout ce qui va vers l’approfondissement de soi et la valorisation des qualités humaines ; selon les affinités : lectures inspirantes, musique…etc.)
Toutefois, il est bien sûr possible que même en ayant jamais entendu parler de spiritualité ou de quête intérieure, l’ouverture intérieure soit présente, c'est-à-dire que les qualités du « Soi » soient pleinement vécues. Car cette réalisation intérieure n’a rien d’artificielle, elle n’est rien d’autre que le dépassement des limites intérieures que nous nous sommes fixées.

Les processus d’indentification

« Durant de longues années je me suis identifié avec l’idée d’être une personne qui souffre et si, à ce jour, je n’ai pas définitivement dépassé ces mécanismes d’identification et que parfois, face à l’intensité de l’action ou sous la pression des circonstances, je me perds encore, je perçois toutefois de plus en plus clairement au fond de moi. »

Ainsi, certains se prennent pour Superman et d’autres pour des personnes qui souffrent.
[On pourrait évidemment se mettre à considérer que cette identification est illusoire et classer une fois pour toute l’idée d’un « travail » sur soi pour pourrait nous amener à la dépasser. Pourtant si cette conclusion reste uniquement le produit d’une déduction intellectuelle qui n’a pas été conscientisée en soi, elle restera sans effet sur la vie réelle et n’apportera pas les conséquences d’un épanouissement authentique.]
Ces identifications constituent la personnalité propre de chacun et associent le « Soi » ou le « Je » (c'est-à-dire ce que l’on est vraiment sur le plan le plus subtil) à l’idée d’une supériorité, d’une souffrance, d’une insuffisance… Ainsi, le « Soi », qui est fondamentalement libre, devient « Je » suis Superman, « Je » souffre… etc.
La simple reconnaissance en soi de la réalité de cette souffrance vécue permet que s’établisse une distance entre ce que est notre essence (le « Soi ») et l’identité qui est aliénée par l’identification.
(C’est pour cette raison que le raisonnement ou l’on tient d’emblée l’identification pour illusoire constitue un obstacle majeur dans la progression intérieure car alors le « problème » est éludé et de ce fait, reste enfoui en soi).
Par exemple, dans la reconnaissance authentique de « Je souffre » qui serait la reconnaissance de notre réalité du moment, une distance s’établit entre l’individualité du « je » qui se sent souffrir et cette conscience qui reconnaît cet état de souffrance.
Cette identification peut alors apparaître alors illusoire à travers le champ de notre propre expérience. Elle ne repose sur rien de solide et n’est qu’une suite d’agrégats, d’habitudes d’identification, un héritage laissé par nos parents, un vécu de souffrance (ou autre) et que notre environnement entretient.
Nous nous identifions par habitude. Ainsi notre « Soi », (notre « Je ») devient un être de souffrance et de peine. Par habitude, nous retrouvons les schémas qui « sont les notre » et les prenons pour réels, c'est-à-dire comme les constituants même de ce que nous sommes. Ce qui est faux, car nous sommes libres par nature.

Comment notre environnement (les gens qui nous entourent) nous maintient dans l’enfermement ?
L’environnement, notre environnement, car ce que nous pouvons connaître ou vivre de souffrance, d’insuffisance ou de quoi que ce soit d’autre est aussi vécu de la même façon par d’autres personnes autour de nous. Il est illusoire de se croire enfermé dans un corps aux limites bien définies car ce que vivent les autres trouve une résonance dans notre conscience, dans notre esprit ; et à l’inverse, tout ce que nous vivons intérieurement ne reste pas confiné dans les limites de notre individualité. C’est d’autant plus vrai pour ceux qui commencent à s’ouvrir intérieurement car alors, en même temps, ils s’ouvrent davantage au monde et à ses influences. [A l’inverse, ceux qui vivent dans une structure bien fermée (qui ont un ego fort et sûr de lui), l’adhésion à l’individualité est si forte qu’elle donne une plus grande imperméabilité aux influences de l’environnement.]
Pour être plus explicite sur ce dernier point je traduis un peu mon vécu : Je vis dans un environnement où la peur de beaucoup est quotidienne, coutumière. Même si à certains moments je dépasse pour un temps ma propre peur, lorsque je rentre en contact avec quelqu’un qui connaît et vit cette peur dans l’instant, par la simple relation je la ressens et instantanément je m’identifie à elle comme étant moi-même (c'est-à-dire « J’ai peur »). Mais si ma conscience est suffisamment ouverte (apaisée), je perçois le mécanisme d’identification et ainsi je m’en libère car dès que je le perçois, il reste extérieur à moi et en ce sens il ne m’aliène pas, il est dissout, il n’a pas de réalité à ce niveau car la conscience se reconnaît alors elle-même à travers ses propres manifestations.
En fait il semble que les différentes marques (ou traumatismes) en soi ne soient pas individuels ; ils sont en quelque sorte en partage avec le reste de l’humanité, ils sont comme des énergies présentes avec lesquelles nous nous mettons, par habitude, en corrélation, et avec lesquels nous nous identifions.

Amitié

Jean-Yves

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