ces débris que rejette la vague ...
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sahaja
Pascal
Christine
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ces débris que rejette la vague ...
Rappel du premier message :
Que devient le vaste champs de la spiritualité si l'âme, la conscience, l'esprit humain, la recherche, la volonté de comprendre, ne sont que des constructions illusoires héritées des siècles de culture humaine. Comme il est encore indélicat alors de se croire capable d'être nu. Evidemment, nous balbutions, parfois avec habileté, mais la vérité n'a rien à faire de nos illusions d'être. L'impression de ces débris que rejette la vague, et qui rêvent de grands océans. Débarrassé de toutes traces, de toutes vélléitées, nous ne sommes plus, nous ne sommes pas, que devient alors le vaste champs de la spiritualité?
Dans ce saccage dramatique de la terre et des êtres vivants, je ne vois plus de solution, c'est un naufrage qui se profile, une grande extinction.
La folie enflamme l'humanité, la spiritualité est-elle une illusion?
Que devient le vaste champs de la spiritualité si l'âme, la conscience, l'esprit humain, la recherche, la volonté de comprendre, ne sont que des constructions illusoires héritées des siècles de culture humaine. Comme il est encore indélicat alors de se croire capable d'être nu. Evidemment, nous balbutions, parfois avec habileté, mais la vérité n'a rien à faire de nos illusions d'être. L'impression de ces débris que rejette la vague, et qui rêvent de grands océans. Débarrassé de toutes traces, de toutes vélléitées, nous ne sommes plus, nous ne sommes pas, que devient alors le vaste champs de la spiritualité?
Dans ce saccage dramatique de la terre et des êtres vivants, je ne vois plus de solution, c'est un naufrage qui se profile, une grande extinction.
La folie enflamme l'humanité, la spiritualité est-elle une illusion?
nitna- Messages : 22
Date d'inscription : 26/05/2008
Re: ces débris que rejette la vague ...
Il me semble qu'en effet, l'interprétation peut toujours "suggérer plusieurs idées complètement différentes".
Et il n'est pas exclu que certaines manifestations, certaines musiques, peintures etc n'aient pas forcément une cause, une explication interprétable en mots, des racines psychanalytique.
L'exultation est, parfois, une grâce, sans source dans le temps mais plutôt une floraison de l'instant.
La recherche laborieuse, répétitive, du sens d'une musique ou de la vie a un goût de non-sens, d'une manière moins intellectuel je dirais qu'on peut poser les valises, on est déjà arrivé. La liberté, la compréhension est au début, avant la quète, sinon celle ci n'est pas possible, et si la liberté est avant, la recherche n'est pas nécessaire, tout est là, tout est déjà là, nous sommes arrivé dés le premier jour, vivre et non pas chercher comment vivre.
Et il n'est pas exclu que certaines manifestations, certaines musiques, peintures etc n'aient pas forcément une cause, une explication interprétable en mots, des racines psychanalytique.
L'exultation est, parfois, une grâce, sans source dans le temps mais plutôt une floraison de l'instant.
La recherche laborieuse, répétitive, du sens d'une musique ou de la vie a un goût de non-sens, d'une manière moins intellectuel je dirais qu'on peut poser les valises, on est déjà arrivé. La liberté, la compréhension est au début, avant la quète, sinon celle ci n'est pas possible, et si la liberté est avant, la recherche n'est pas nécessaire, tout est là, tout est déjà là, nous sommes arrivé dés le premier jour, vivre et non pas chercher comment vivre.
nitna- Messages : 22
Date d'inscription : 26/05/2008
Re: ces débris que rejette la vague ...
Bonjour,
Oui bien sûr Nitna et c'est la tout le paradoxe de la spiritualité et de la voie spirituelle... paradoxe avec lequel il faut bien faire... Car même si l'on dit qu'il n'y a "rien à faire", prendre cette expression dans son sens le plus stricte nous laisse dans l'inertie et l'ignorance de la réalité de la vie... nous laisse enfermé dans nos structures rigides... (peurs...etc.)
Amitié
La liberté, la compréhension est au début, avant la quète, sinon celle ci n'est pas possible, et si la liberté est avant, la recherche n'est pas nécessaire, tout est là, tout est déjà là, nous sommes arrivé dés le premier jour, vivre et non pas chercher comment vivre.
Oui bien sûr Nitna et c'est la tout le paradoxe de la spiritualité et de la voie spirituelle... paradoxe avec lequel il faut bien faire... Car même si l'on dit qu'il n'y a "rien à faire", prendre cette expression dans son sens le plus stricte nous laisse dans l'inertie et l'ignorance de la réalité de la vie... nous laisse enfermé dans nos structures rigides... (peurs...etc.)
Amitié
Re: ces débris que rejette la vague ...
Et c'est bien cela qu'il y a lieu de vivre réellement, ces inerties, ignorances, structures et peurs, c'est là notre réalité, et il me semble que les vivre, sans chercher à les éviter, sans s'en éloigner à travers le désir d'être autre chose (une vie meilleur, un éveil, une vie plus spirituelle etc) vivre ces réalités sans les fuir, fait que tout cela se transforme, se réanime, les structures se détruisent d'elles mêmes dans l'attention porté à chaque chose, à chaque instant, sans choix, sans focalisation.l'inertie et l'ignorance de la réalité de la vie... nous laisse enfermé dans nos structures rigides... (peurs...etc.)
nitna- Messages : 22
Date d'inscription : 26/05/2008
Ces débris...
Je découvre à l'instant tous vos messages, chers amis!
Ah! Quel sujet intéressant! Que d'idées à exprimer, à creuser!
Tout d'abord, m'adresser à toi, Nitna.
Dans ton premier message concernant ce sujet, j'ai été interpellée par tes mots: "Dans ce saccage dramatique..." puis, " ça ne signifie pas que la spiritualité, recherchée, cultivée n'est pas un leurre".
Suivait ton superbe dessin qui m'a tout de suite serré le coeur: j'y ai vu -à tort ou à raison- un déracinement de l'être tout entier.
Ce n'est pas à une artiste que je vais apprendre qu'un texte, un livre, un poème, un dessin , dès qu'il est publié, n'appartient plus à son auteur seul mais également à celui qui le regarde, qui en est fasciné, qui projette en lui ce qu'il est et qui, peut-être aurait voulu en être l'auteur.
Se sont à ce moment assemblés en moi: débris, saccage dramatique, leurre, arbre aux racines torturées, rochers nus...bref une image de désolation que j'ai (par transfert, peut-être) associée à toi.
J'ai ensuite lu le message de Christine qui, elle aussi a réagi à ce bel arbre déraciné.
J'adhère tout à fait à sa réflexion finale:" Les questions à nos réponses arrivent très souvent par des messages que la vie nous offre. Ce dessin n'en est-il pas un de toi à toi?"
Tu as bien sûr répondu: "Le symbolisme n'est pas mon affaire". C'est l'évidence même: toi, tu crées, tu réponds à l'inspiration du moment.
C'est à ceux qui éprouvent de l'empathie pour tes tableaux rendus publics d'exprimer leurs sentiments.
Une amie de coeur, peintre liégeoise, n'aime rien tant à l'ouverture de ses expositions, que d'écouter les commentaires des invités.
Si quelqu'un lui pose l'inévitable question: "Qu'avez-vous voulu exprimer?" Elle rétorque vivement: "Mais c'est à vous de le dire !!!"
A la fin de la soirée, elle est toujours éblouie de ce qu'elle a appris sur elle-même...et les invités aussi.
Ah! Quel sujet intéressant! Que d'idées à exprimer, à creuser!
Tout d'abord, m'adresser à toi, Nitna.
Dans ton premier message concernant ce sujet, j'ai été interpellée par tes mots: "Dans ce saccage dramatique..." puis, " ça ne signifie pas que la spiritualité, recherchée, cultivée n'est pas un leurre".
Suivait ton superbe dessin qui m'a tout de suite serré le coeur: j'y ai vu -à tort ou à raison- un déracinement de l'être tout entier.
Ce n'est pas à une artiste que je vais apprendre qu'un texte, un livre, un poème, un dessin , dès qu'il est publié, n'appartient plus à son auteur seul mais également à celui qui le regarde, qui en est fasciné, qui projette en lui ce qu'il est et qui, peut-être aurait voulu en être l'auteur.
Se sont à ce moment assemblés en moi: débris, saccage dramatique, leurre, arbre aux racines torturées, rochers nus...bref une image de désolation que j'ai (par transfert, peut-être) associée à toi.
J'ai ensuite lu le message de Christine qui, elle aussi a réagi à ce bel arbre déraciné.
J'adhère tout à fait à sa réflexion finale:" Les questions à nos réponses arrivent très souvent par des messages que la vie nous offre. Ce dessin n'en est-il pas un de toi à toi?"
Tu as bien sûr répondu: "Le symbolisme n'est pas mon affaire". C'est l'évidence même: toi, tu crées, tu réponds à l'inspiration du moment.
C'est à ceux qui éprouvent de l'empathie pour tes tableaux rendus publics d'exprimer leurs sentiments.
Une amie de coeur, peintre liégeoise, n'aime rien tant à l'ouverture de ses expositions, que d'écouter les commentaires des invités.
Si quelqu'un lui pose l'inévitable question: "Qu'avez-vous voulu exprimer?" Elle rétorque vivement: "Mais c'est à vous de le dire !!!"
A la fin de la soirée, elle est toujours éblouie de ce qu'elle a appris sur elle-même...et les invités aussi.
Suzette-
Messages : 73
Date d'inscription : 26/04/2008
Age : 88
Localisation : Belgique Liège
Ces débris...
Chers Pascal et Sahaja,
Non, Pascal, l'art n'est pas une fuite, bien au contraire. Grâce aux artistes, nous découvrons un aspect de notre monde, de notre réalité qui, sans eux nous échapperaient tout à fait.
Sans les impressionnistes, nous serions-nous aperçus que l'herbe peut être bleue, que l'ombre est parfois violette? Sans Degas, les danseuses en tutu auraient-elles la même grâce vaporeuse...
Sans "Guernica" réaliserions-nous toute l'atrocité de la guerre?
Ce que les artistes fuient peut-être, c'est la médiocrité de ceux qui ne voient la vie qu'en noir et blanc, sans jamais en percevoir les multiples nuances(au sens propre comme au figuré)
Bon, passons à mon mot "blocage" qui vous a semblé péjoratif dans le contexte.
Dans mon message à Nitna, j'ai expliqué que j'ai été en contact avec un petit cercle de peintres, sculpteurs et photographes.
Un jour que j'examinais les photos qu'un copain avait étalées sur un établi, je lui ai dit: "Comme c'est bizarre, Jean, tous les gens que tu photographies apparaissent toujours de dos."
Ah! Si j'avais pu rattraper ces paroles malheureuses!
Interloqué, déstabilisé, mon copain a ramassé les photos et a quitté l'atelier sans un mot.
Je ne l'ai revu que des semaines plus tard. Je me suis évidemment excusée pour cette réflexion incongrue.
Il a reconnu que je l'avais "bloqué" dans son inspiration; il s'était ingénié depuis à introduire dans ses clichés des personnages qui lui faisaient face mais ses photos ne possédaient plus la même spontanéité.
Vous dire que j'ai culpabilisé est peu de chose!
Plus tard, sa compagne m'a rassurée: Jean adorait être spectateur mais non acteur; il détestait être regardé lorsqu'il prenait des photos et éprouvait de la culpabilité à entrer dans la vie privée des autres.
C'était un grand timide qui s'ignorait jusqu'à ce qu'une idiote ne lui fasse remarquer.
Rassurez-vous, il va bien, photographie, peint et expose...
Non, Pascal, l'art n'est pas une fuite, bien au contraire. Grâce aux artistes, nous découvrons un aspect de notre monde, de notre réalité qui, sans eux nous échapperaient tout à fait.
Sans les impressionnistes, nous serions-nous aperçus que l'herbe peut être bleue, que l'ombre est parfois violette? Sans Degas, les danseuses en tutu auraient-elles la même grâce vaporeuse...
Sans "Guernica" réaliserions-nous toute l'atrocité de la guerre?
Ce que les artistes fuient peut-être, c'est la médiocrité de ceux qui ne voient la vie qu'en noir et blanc, sans jamais en percevoir les multiples nuances(au sens propre comme au figuré)
Bon, passons à mon mot "blocage" qui vous a semblé péjoratif dans le contexte.
Dans mon message à Nitna, j'ai expliqué que j'ai été en contact avec un petit cercle de peintres, sculpteurs et photographes.
Un jour que j'examinais les photos qu'un copain avait étalées sur un établi, je lui ai dit: "Comme c'est bizarre, Jean, tous les gens que tu photographies apparaissent toujours de dos."
Ah! Si j'avais pu rattraper ces paroles malheureuses!
Interloqué, déstabilisé, mon copain a ramassé les photos et a quitté l'atelier sans un mot.
Je ne l'ai revu que des semaines plus tard. Je me suis évidemment excusée pour cette réflexion incongrue.
Il a reconnu que je l'avais "bloqué" dans son inspiration; il s'était ingénié depuis à introduire dans ses clichés des personnages qui lui faisaient face mais ses photos ne possédaient plus la même spontanéité.
Vous dire que j'ai culpabilisé est peu de chose!
Plus tard, sa compagne m'a rassurée: Jean adorait être spectateur mais non acteur; il détestait être regardé lorsqu'il prenait des photos et éprouvait de la culpabilité à entrer dans la vie privée des autres.
C'était un grand timide qui s'ignorait jusqu'à ce qu'une idiote ne lui fasse remarquer.
Rassurez-vous, il va bien, photographie, peint et expose...
Suzette-
Messages : 73
Date d'inscription : 26/04/2008
Age : 88
Localisation : Belgique Liège
Re: ces débris que rejette la vague ...
Chère Suzette
Je suis né également un 25 décembre, ça nous rapproche.
Je te remercie de ton message si vivant.
Il y a autant d'art dans le fait de vivre paisiblement que dans le travail d'un bon boulanger ou d'un maçon. Ainsi nous sommes tous du même bois et de bons artisans. L'orgueil et la vanité, la détresse et la souffrance vont avec l'identification, que l'on croit être artiste ou médiocre interprète, et cela hiérarchise et divise le monde. C'est pourquoi on peut écouter une musique et en être bouleversé, mais l'interprète de cette musique, qu'il en soit simple exécutant ou créateur ne doit pas forcément être distingué, en quelque sorte, il n'y a qu'un esprit humain que nous partageons, et peut être est-il déjà de trop...
Je suis né également un 25 décembre, ça nous rapproche.
Je te remercie de ton message si vivant.
Il y a autant d'art dans le fait de vivre paisiblement que dans le travail d'un bon boulanger ou d'un maçon. Ainsi nous sommes tous du même bois et de bons artisans. L'orgueil et la vanité, la détresse et la souffrance vont avec l'identification, que l'on croit être artiste ou médiocre interprète, et cela hiérarchise et divise le monde. C'est pourquoi on peut écouter une musique et en être bouleversé, mais l'interprète de cette musique, qu'il en soit simple exécutant ou créateur ne doit pas forcément être distingué, en quelque sorte, il n'y a qu'un esprit humain que nous partageons, et peut être est-il déjà de trop...
nitna- Messages : 22
Date d'inscription : 26/05/2008
Re: ces débris que rejette la vague ...
Merci pour tes dessins, Nitna, Que je trouve très beaux. Je suis moi meme artiste ( pastelliste ) et j'apprécie beaucoup ce que tu fais. Est ce de la plume, feutre, ou autre technique ?
toniov- Messages : 55
Date d'inscription : 20/02/2008
Re: ces débris que rejette la vague ...
Bonsoit Toniov, C'est de l'aquarelle et les traits de contour, de trame et dessins sont de l'encre noir au feutre ou au rotring.
nitna- Messages : 22
Date d'inscription : 26/05/2008
Re: ces débris que rejette la vague ...
nitna a écrit:Et c'est bien cela qu'il y a lieu de vivre réellement, ces inerties, ignorances, structures et peurs, c'est là notre réalité, et il me semble que les vivre, sans chercher à les éviter, sans s'en éloigner à travers le désir d'être autre chose (une vie meilleur, un éveil, une vie plus spirituelle etc) vivre ces réalités sans les fuir, fait que tout cela se transforme, se réanime, les structures se détruisent d'elles mêmes dans l'attention porté à chaque chose, à chaque instant, sans choix, sans focalisation.l'inertie et l'ignorance de la réalité de la vie... nous laisse enfermé dans nos structures rigides... (peurs...etc.)
Merci Nitna,
Tu peux, si tu veux, inscrire ton site en allant dans la page "profil", il sera ainsi plus facilement accessible...
A bientôt
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