L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
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L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Note modération : Suite de la discussion qui a commencé sur le sujet : "Un pape qui dénonce ?" Merci Géveil pour ce sujet
Note modération : Suite de la discussion qui a commencé sur le sujet : "Un pape qui dénonce ?" Merci Géveil pour ce sujet
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Je te réponds pas un OUI franc.geveil a écrit:L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Totem-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
par un oui francTotem a écrit:Je te réponds pas un OUI franc.geveil a écrit:L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
ou
pas un oui franc ?
ifs-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Effectivement petite erreur de frappe, donc je dis : Par un OUI franc.ifs a écrit:par un oui francTotem a écrit:Je te réponds pas un OUI franc.geveil a écrit:L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
ou
pas un oui franc ?
Totem-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
cela demande des zexplications ? échapper à la souffrance n'est pas une mince affaire...pourquoi se passer de la souffrance, la souffrance physique existe ,par contre la souffrance psychologique est -elle réelle ?
ifs-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
La souffrance psychologique est réelle mais peut disparaître quand il n'y a plus d'attachements à quoi que ce soit, et quand la souffrance psychologique disparaît par le biais du détachement la souffrance physique bien que ressentie physiquement n'atteint pas la psyché, , on souffre sans souffrir, c'est assez difficile d'expliquer cet état en mots.ifs a écrit:cela demande des zexplications ? échapper à la souffrance n'est pas une mince affaire...pourquoi se passer de la souffrance, la souffrance physique existe ,par contre la souffrance psychologique est -elle réelle ?
Totem-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
la souffrance est un puissant moteur de ce qui pousse l'évolution personnelle, vouloir s'en défaire me parait très peu sensé et être un objectif uniquement centré sur le confort de sa petite personne,
par contre on peut la vivre en conscience et appréhender tout le contenue du message qu'elle nous renvoi, biensûr il ne s'agit pas d'en faire un objet et de devenir maso, il faut rester neutre
par contre on peut la vivre en conscience et appréhender tout le contenue du message qu'elle nous renvoi, biensûr il ne s'agit pas d'en faire un objet et de devenir maso, il faut rester neutre
Aklean-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Lorsqu'il y a détachement et paix de l'âme la souffrance ne disparaît pas mais elle n'atteint plus le psychisme
Totem-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Difficile à expliquer, je l'admets, mais l'as-tu vécu ?Totem a écrit:
La souffrance psychologique est réelle mais peut disparaître quand il n'y a plus d'attachements à quoi que ce soit, et quand la souffrance psychologique disparaît par le biais du détachement la souffrance physique bien que ressentie physiquement n'atteint pas la psyché, , on souffre sans souffrir, c'est assez difficile d'expliquer cet état en mots.
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Non ! Toute séparation provoque une souffrance et les séparations font partie de l'existence.Jean-Yves a écrit:A ton avis ???
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Bonjour
Je pense qu'on peut très bien se mettre à considérer que la souffrance est nécessaire dans la vie, dans le processus du vivant... ne serait-ce tout simplement parce qu'elle est une réalité, et que si elle est là, c'est qu'elle a sa raison d'être. Toutefois penser qu'il serait nécessaire de la rechercher ou de l'entretenir (comme cela s'est vu dans certains courants dits spirituels) pour une évolution intérieure est à mon avis totalement faux, c'est une ineptie.
Toute souffrance vient à mon sens, soit de la conséquence d'une action passée et dont nous subissons aujourd'hui les conséquences (genre, j'ai mangé un plat indigeste et j'ai une indigestion), soit que notre positionnement dans la vie n'est pas correct. En d’autres termes, la souffrance devrait nous amener à nous remettre en question, et à rectifier.
Mais c'est pas toujours facile de percevoir ce que nous devons changer et quel chemin s'ouvre devant soi. Nous arrivons à une époque où la vie nous pousse vers des horizons toujours plus larges, et il y a maintenant tout un processus qui appelle à la transformation qui est en cours... Donc forcément, si nous résistons, on a mal (tout comme un bébé a mal lorsqu'il refuse le bain, car il se met en résistance, et comme le bain est une nécessité... il devra y aller quand même).
Mais ce processus de transformation n'appelle pas uniquement à être passif et à se laisser porter, car il y a aussi une part active qui nous revient, des choses que l'on doit faire, des choses que l'on doit changer dans nos vies... Pas si évident que ça, quand on a des habitudes qui sont maintenues par toute une conscience des gens autour de soi qui fonctionne d'une certaine façon (c'est comme un courant autour de soi, une sorte de dynamique qui entraîne tout le monde dans la direction qu'elle suit, en d'autres termes, c'est l'influence de l'environnement.)
Dès l'instant où l'on est prêt à changer, se remettre en question et qu'on le fait réellement, la souffrance que l'on connait dans nos vies diminue, elle relâche son emprise... En fait si on a mal, c'est que bien souvent, on refuse d'avancer quand ça pousse dans le dos... alors ça pousse encore plus fort et on a mal. L'intelligence de la vie, le mécanisme du vivant, agit un peu avec nous comme le ferait un père avec son fils. Tant que le fils fait ce qui convient, reste conforme à son bonheur et à son épanouissement, pas de problème... Mais dès qu'il s'écarte de ce chemin-là, le père intervient... et s'il s'il s'écarte encore plus, le père intervient d'une façon encore plus forte.
Ah oui, intéressant à considérer, c'est que ce que le père attend du fils n'est pas la même chose en fonction de son âge; ce qui veut dire que même si l'on a un certain degré d'ouverture intérieure, un bon niveau on pourrait dire, ce n'est pas pour autant que "le père" va nous couvrir de louanges, non, car le mouvement appelle à une expansion toujours plus large... et ceci jusqu'à ce qu'il y ait libération.
Et à partir du moment où il y a libération, il n'y a plus souffrance, et pour revenir à ce que tu disais Geveil... mon point de vue est que la séparation n'existe que parce que nous sommes enfermés par "les formes"... Pour expliquer ce que je veux dire, et éviter de réécrire, je reprends un extrait de mon roman "Le voyage des albatros".
— Je te remercie ! Sans toi, Dieu seul sait ce qu’il serait advenu. Mais il est vrai que les gens qui restent intègres trouvent toujours au bon moment tout ce dont ils ont besoin. Ne sois pas trop triste de partir. La séparation entre les uns et les autres n’existe que dans la mesure où nous la considérons comme vraie. En réalité, il n’y a pas de séparation !
Bien que trouvant ces paroles réconfortantes, Jimmy, interloqué, demanda :
— Je ne comprends pas ! Comment peux-tu affirmer que nous n’allons pas être séparés alors que je pars ?
Marie esquissa un sourire et répliqua :
— Oui, bien sûr, tu t’en vas ! Mais n’oublie pas, après ton départ, de regarder dans ton cœur, au fond de toi-même, dans ton ressenti, ce qu’il y a réellement. Peut-être alors, sentiras-tu encore la souffrance de la séparation. Si c’est le cas, accepte-la ! Ouvre-toi à elle, et sans doute partira-t-elle rapidement… Mais peut-être aussi, à d’autres moments, ressentiras-tu ma présence ou de la joie, ceci est la "non-séparation". Sache que c’est à ce moment-là que tu vois la vérité.
Alors, en entendant ses mots, il se souvint de l’expérience où il avait ressenti que la forêt riait avec lui. "La non- séparation", il comprenait… Son regard s’alluma. Que d’espoir, que de bonheur elle lui avait donnés. Il se retourna et tout en s’éloignant, s’ouvrit au paysage devant lui… Dans le lointain se dessinait la silhouette imprécise de la montagne de l’est…
Voilà, souvent on dit, comme le dit Totem, "Non la souffrance ne sert à rien !" mais je crois que l'on veut dire ici "Non, ne cherche pas la souffrance, n'entretient pas la souffrance, car ce qui est naturel, c'est d'aller vers le bonheur, de s'orienter vers le bonheur"
Cette notion comme quoi la souffrance serait nécessaire pour la vie spirituelle a fait de tels dégâts que je comprends que l'on puisse dire : "La souffrance ne sert à rien !" Et j'ai envie de la dire aussi, car dès qu'on lui donne un justificatif, on peut se complaire dedans...
Si l'on se réfère à "La Genèse" (qui est à mon sens une métaphore du processus de création du monde) à ce sujet, il est bien spécifié que la souffrance n'est survenue que parce que nous nous sommes séparés de Dieu... "Adam et Eve mangent la pomme et se cachent à la vue de Dieu... et Dieu ne les voient plus ; il y a séparation et c'est à ce moment-là qu'il leur dit : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, ta femme enfantera dans la souffrance...Etc." A noter que ce n'est pas Dieu qui s'écarte, mais Adam et Eve... Et ainsi, d'après ce que je comprends, l'individualité prend forme, une individualité qui est en rupture avec "Dieu".
Je pense qu'on peut très bien se mettre à considérer que la souffrance est nécessaire dans la vie, dans le processus du vivant... ne serait-ce tout simplement parce qu'elle est une réalité, et que si elle est là, c'est qu'elle a sa raison d'être. Toutefois penser qu'il serait nécessaire de la rechercher ou de l'entretenir (comme cela s'est vu dans certains courants dits spirituels) pour une évolution intérieure est à mon avis totalement faux, c'est une ineptie.
Toute souffrance vient à mon sens, soit de la conséquence d'une action passée et dont nous subissons aujourd'hui les conséquences (genre, j'ai mangé un plat indigeste et j'ai une indigestion), soit que notre positionnement dans la vie n'est pas correct. En d’autres termes, la souffrance devrait nous amener à nous remettre en question, et à rectifier.
Mais c'est pas toujours facile de percevoir ce que nous devons changer et quel chemin s'ouvre devant soi. Nous arrivons à une époque où la vie nous pousse vers des horizons toujours plus larges, et il y a maintenant tout un processus qui appelle à la transformation qui est en cours... Donc forcément, si nous résistons, on a mal (tout comme un bébé a mal lorsqu'il refuse le bain, car il se met en résistance, et comme le bain est une nécessité... il devra y aller quand même).
Mais ce processus de transformation n'appelle pas uniquement à être passif et à se laisser porter, car il y a aussi une part active qui nous revient, des choses que l'on doit faire, des choses que l'on doit changer dans nos vies... Pas si évident que ça, quand on a des habitudes qui sont maintenues par toute une conscience des gens autour de soi qui fonctionne d'une certaine façon (c'est comme un courant autour de soi, une sorte de dynamique qui entraîne tout le monde dans la direction qu'elle suit, en d'autres termes, c'est l'influence de l'environnement.)
Dès l'instant où l'on est prêt à changer, se remettre en question et qu'on le fait réellement, la souffrance que l'on connait dans nos vies diminue, elle relâche son emprise... En fait si on a mal, c'est que bien souvent, on refuse d'avancer quand ça pousse dans le dos... alors ça pousse encore plus fort et on a mal. L'intelligence de la vie, le mécanisme du vivant, agit un peu avec nous comme le ferait un père avec son fils. Tant que le fils fait ce qui convient, reste conforme à son bonheur et à son épanouissement, pas de problème... Mais dès qu'il s'écarte de ce chemin-là, le père intervient... et s'il s'il s'écarte encore plus, le père intervient d'une façon encore plus forte.
Ah oui, intéressant à considérer, c'est que ce que le père attend du fils n'est pas la même chose en fonction de son âge; ce qui veut dire que même si l'on a un certain degré d'ouverture intérieure, un bon niveau on pourrait dire, ce n'est pas pour autant que "le père" va nous couvrir de louanges, non, car le mouvement appelle à une expansion toujours plus large... et ceci jusqu'à ce qu'il y ait libération.
Et à partir du moment où il y a libération, il n'y a plus souffrance, et pour revenir à ce que tu disais Geveil... mon point de vue est que la séparation n'existe que parce que nous sommes enfermés par "les formes"... Pour expliquer ce que je veux dire, et éviter de réécrire, je reprends un extrait de mon roman "Le voyage des albatros".
— Je te remercie ! Sans toi, Dieu seul sait ce qu’il serait advenu. Mais il est vrai que les gens qui restent intègres trouvent toujours au bon moment tout ce dont ils ont besoin. Ne sois pas trop triste de partir. La séparation entre les uns et les autres n’existe que dans la mesure où nous la considérons comme vraie. En réalité, il n’y a pas de séparation !
Bien que trouvant ces paroles réconfortantes, Jimmy, interloqué, demanda :
— Je ne comprends pas ! Comment peux-tu affirmer que nous n’allons pas être séparés alors que je pars ?
Marie esquissa un sourire et répliqua :
— Oui, bien sûr, tu t’en vas ! Mais n’oublie pas, après ton départ, de regarder dans ton cœur, au fond de toi-même, dans ton ressenti, ce qu’il y a réellement. Peut-être alors, sentiras-tu encore la souffrance de la séparation. Si c’est le cas, accepte-la ! Ouvre-toi à elle, et sans doute partira-t-elle rapidement… Mais peut-être aussi, à d’autres moments, ressentiras-tu ma présence ou de la joie, ceci est la "non-séparation". Sache que c’est à ce moment-là que tu vois la vérité.
Alors, en entendant ses mots, il se souvint de l’expérience où il avait ressenti que la forêt riait avec lui. "La non- séparation", il comprenait… Son regard s’alluma. Que d’espoir, que de bonheur elle lui avait donnés. Il se retourna et tout en s’éloignant, s’ouvrit au paysage devant lui… Dans le lointain se dessinait la silhouette imprécise de la montagne de l’est…
Voilà, souvent on dit, comme le dit Totem, "Non la souffrance ne sert à rien !" mais je crois que l'on veut dire ici "Non, ne cherche pas la souffrance, n'entretient pas la souffrance, car ce qui est naturel, c'est d'aller vers le bonheur, de s'orienter vers le bonheur"
Cette notion comme quoi la souffrance serait nécessaire pour la vie spirituelle a fait de tels dégâts que je comprends que l'on puisse dire : "La souffrance ne sert à rien !" Et j'ai envie de la dire aussi, car dès qu'on lui donne un justificatif, on peut se complaire dedans...
Si l'on se réfère à "La Genèse" (qui est à mon sens une métaphore du processus de création du monde) à ce sujet, il est bien spécifié que la souffrance n'est survenue que parce que nous nous sommes séparés de Dieu... "Adam et Eve mangent la pomme et se cachent à la vue de Dieu... et Dieu ne les voient plus ; il y a séparation et c'est à ce moment-là qu'il leur dit : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, ta femme enfantera dans la souffrance...Etc." A noter que ce n'est pas Dieu qui s'écarte, mais Adam et Eve... Et ainsi, d'après ce que je comprends, l'individualité prend forme, une individualité qui est en rupture avec "Dieu".
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Oui.Jean-Yves a écrit:Toutefois penser qu'il serait nécessaire de la rechercher ou de l'entretenir (comme cela s'est vu dans certains courants dits spirituels) pour une évolution intérieure est à mon avis totalement faux, c'est une ineptie.
Elle peut venir aussi de la paresse, si nous voulons éviter les souffrances, l'effort est indispensable.Toute souffrance vient à mon sens, soit de la conséquence d'une action passée et dont nous subissons aujourd'hui les conséquences (genre, j'ai mangé un plat indigeste et j'ai une indigestion), soit que notre positionnement dans la vie n'est pas correct.
Les choses doivent se faire en temps utile, comme un accouchement par exemple.
Si elles ne se font pas, la souffrance apparaît. Tout se passe comme si la somme de souffrances devait être égale à la somme des joies, autrement dit comme si l’univers était un jeu à gain nul. Il en résulte que la vie est une lutte permanente au cours de laquelle il faut faire des efforts. Les efforts sont des mini-souffrances, tout à fait surmontables et surtout des souffrances qui n’abaissent pas, n’humilient pas mais au contraire font grandir.
Si vous ne mettez pas chaque jour de l’ordre dans vos affaire, arrivera un jour où quelque chose vous obligera à le faire, remplir sa déclaration de revenus par exemple, et ce sera très désagréable, non seulement parce qu’une majoration vous sera imposée, mais parce qu’il faudra fouiller, fouailler, trier, jeter dans un laps de temps réduit.
C’est pour avoir refusé de faire des efforts que les humains subissent des souffrances, tout se passe comme s’ils devaient “payer”, en quelque sorte équilibrer le bilan. Par exemple, des enfants auxquels on ne refuse rien, dont on exige rien, connaîtront plus tard une immense angoisse. Est-ce à dire que des enfants dont on exige trop, et souvent des efforts inadaptés à leur âge connaîtront la joie à l’âge adulte ? Non, car en imposant aux enfants des efforts inadaptés, les adultes se dispensent des efforts qu’ils devraient faire pour bien les éduquer. La balance n’est donc pas équilibrée et il faudra que quelqu’un paie, non par le dictat d'une quelconque entité divine, mais tout simplement parce que c'est comme cela que ça fonctionne.
On objectera le cas des gens atteints d’une maladie grave. Dans la logique de mon discours, on devrait dire “ Mais quels efforts aurait-il du faire pour l’éviter?” Je ne sais pas, mais il est une chose qu’il ne faut pas oublier, c’est que nous sommes tous solidaires de façon très profonde et cette solidarité est tellement profonde que certains paient pour d’autres.
Telle est l’origine de la souffrance: un bilan mal équilibré.
D'accord.Donc forcément, si nous résistons, on a mal (tout comme un bébé a mal lorsqu'il refuse le bain, car il se met en résistance, et comme le bain est une nécessité... il devra y aller quand même).
Mais ce processus de transformation n'appelle pas uniquement à être passif et à se laisser porter, car il y a aussi une part active qui nous revient, des choses que l'on doit faire, des choses que l'on doit changer dans nos vies...
Dès l'instant où l'on est prêt à changer, se remettre en question et qu'on le fait réellement, la souffrance que l'on connait dans nos vies diminue, elle relâche son emprise... En fait si on a mal, c'est que bien souvent, on refuse d'avancer quand ça pousse dans le dos... alors ça pousse encore plus fort et on a mal.
Ça ressemble à ce que j'ai écrit ci-dessus, si on ne fait pas d'efforts, la souffrance nous tombe dessus.
oui, mais on peut se sentir faire un avec le monde, il n'en demeure pas moins qu'au moment d'une séparation, il y a souffrance, je pousse cette idée si loin, que je suppose que lorsqu'une liaison moléculaire est brisée, il y a souffrance au sein de la molécule.— Je te remercie ! Sans toi, Dieu seul sait ce qu’il serait advenu. Mais il est vrai que les gens qui restent intègres trouvent toujours au bon moment tout ce dont ils ont besoin. Ne sois pas trop triste de partir. La séparation entre les uns et les autres n’existe que dans la mesure où nous la considérons comme vraie. En réalité, il n’y a pas de séparation !
Bien que trouvant ces paroles réconfortantes, Jimmy, interloqué, demanda :
— Je ne comprends pas ! Comment peux-tu affirmer que nous n’allons pas être séparés alors que je pars ?
Marie esquissa un sourire et répliqua :
— Oui, bien sûr, tu t’en vas ! Mais n’oublie pas, après ton départ, de regarder dans ton cœur, au fond de toi-même, dans ton ressenti, ce qu’il y a réellement. Peut-être alors, sentiras-tu encore la souffrance de la séparation. Si c’est le cas, accepte-la ! Ouvre-toi à elle, et sans doute partira-t-elle rapidement… Mais peut-être aussi, à d’autres moments, ressentiras-tu ma présence ou de la joie, ceci est la "non-séparation". Sache que c’est à ce moment-là que tu vois la vérité.
Alors, en entendant ses mots, il se souvint de l’expérience où il avait ressenti que la forêt riait avec lui. "La non- séparation", il comprenait… Son regard s’alluma. Que d’espoir, que de bonheur elle lui avait donnés. Il se retourna et tout en s’éloignant, s’ouvrit au paysage devant lui… Dans le lointain se dessinait la silhouette imprécise de la montagne de l’est…
S'imposer des souffrances comme l'auto-flagellation me semble ineptes, comme à toi, par contre, s'imposer la mini-souffrance d'un effort que ce soit pour escalader une montagne, écrire un livre, comme toi, se comprendre par l'introspection, ou tenter de comprendre autrui, me paraît indispensable comme je l'expliquais plus haut.Cette notion comme quoi la souffrance serait nécessaire pour la vie spirituelle a fait de tels dégâts que je comprends que l'on puisse dire : "La souffrance ne sert à rien !" Et j'ai envie de la dire aussi, car dès qu'on lui donne un justificatif, on peut se complaire dedans...
C'est une interprétation intéressante, mais je ne crois pas qu'Adam et Eve se soient séparés de Dieu, car je crois que c'est Dieu qui s'est éclaté pour créer, et de sa création est sorti l'être humain. Mais je pense qu'effectivement, c'est en respectant la vie et en l'aimant que l'homme retrouvera l'unité divine.Si l'on se réfère à "La Genèse" (qui est à mon sens une métaphore du processus de création du monde) à ce sujet, il est bien spécifié que la souffrance n'est survenue que parce que nous nous sommes séparés de Dieu... "Adam et Eve mangent la pomme et se cachent à la vue de Dieu... et Dieu ne les voient plus ; il y a séparation et c'est à ce moment-là qu'il leur dit : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, ta femme enfantera dans la souffrance...Etc." A noter que ce n'est pas Dieu qui s'écarte, mais Adam et Eve... Et ainsi, d'après ce que je comprends, l'individualité prend forme, une individualité qui est en rupture avec "Dieu".
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
j'aime beaucoup ta reflexion sur la souffrance jean-yves et je la partage
je te cite Geveil
je te cite Geveil
la genèse explique bien que se sont Adam et Eve qui se sont séparés de Dieu , mais APRES la création , donc concernant la création elle même là je suis assez d'accord avec toiC'est une interprétation intéressante, mais je ne crois pas qu'Adam et Eve se soient séparés de Dieu, car je crois que c'est Dieu qui s'est éclaté pour créer, et de sa création est sorti l'être humain. Mais je pense qu'effectivement, c'est en respectant la vie et en l'aimant que l'homme retrouvera l'unité divine.
lola83- Messages : 80
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Quoi que l'on fasse, quoi que l'on vive, je pense que la souffrance est inéluctable à la vie : la maladie, la perte d'un proche, des bouleversements de tout ordre...
C'est l'approche de la vie et de cette souffrance qui vont faire que petit à petit on va se détacher de la souffrance.
Bien sûr, chacun aura son petit lot personnalisé...
La conscience et le travail de ce que l'on fait avec sa souffrance, pour l'accueillir, l'accepter, la transcender est un des sens de la spiritualité, telle que je la conçois.
Une fois la démarche entamée, je pense que cela prend toute la vie...
C'est l'approche de la vie et de cette souffrance qui vont faire que petit à petit on va se détacher de la souffrance.
Bien sûr, chacun aura son petit lot personnalisé...
La conscience et le travail de ce que l'on fait avec sa souffrance, pour l'accueillir, l'accepter, la transcender est un des sens de la spiritualité, telle que je la conçois.
Une fois la démarche entamée, je pense que cela prend toute la vie...
Brindeseigle-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
est-ce qu'on peut observer la souffrance comme quelquechose d'extérieure à soi ?
ifs-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Ça dépend de ce qu'on nomme "soi" et " extérieur".
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
La souffrance n'est qu'UNE : intérieur et extérieur ne forment qu'UN. Le mental voit double.ifs a écrit:est-ce qu'on peut observer la souffrance comme quelquechose d'extérieure à soi ?
Alors tout dépend de l'endroit où l'on se place pour l'observer.
On ne peut "travailler" que sur sa propre souffrance et aider à soulager la souffrance "extérieure" que si l'on a une possibilité d'action, selon ses propres moyens.
Le sens de la souffrance nous échappe, mais je suis intimement convaincue, qu'elle a un sens dont nous ignorons le but.
Ne serait-ce peut-être pas un message de l'Univers qui voudrait nous faire apprendre quelque chose?
Surmonter quelque chose? Le sens d'un travail à accomplir?
Brindeseigle-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Oui d'accord avec ce que tu dis ici Geveil, souvent la différence ne se situe que dans le sens que l'on attribue à tel ou tel mot... C'est sûr que si je dois faire une chose et que je n'en ai pas envie, je la fais quand même si je considère qu'elle est nécessaire... mais je m'interroge quand même... pour ce qui est d'écrire, mon livre ou même ce que j'écris ici, cela ne me demande pas d'effort, car je ressens cela comme naturel et agréable, nourrissant...
Il y a différentes façons d'aborder la souffrance en soi... L'éluder, en allumant la télé par exemple, faire autre chose, prendre des anxiolytiques, se remémorer des situations agréables...etc. mais toutes sont des sortes de fuite, de fuite de ce qui est là. Il n'y a rien de mal à cela je pense, car si on fuit c'est que l'on a pas la stature, la stabilité intérieure, pour faire autrement... Mais peut-être on peut, par petites touches, rester un peu avec... Ce qui est un manière de la rogner, cette souffrance, ce ressenti de souffrance... et tôt ou tard ainsi, finir par la dépasser. Car lorsqu'on la fuit, on peut se sentir mieux sur le moment, mais ce qui est la cause de la souffrance reste en soi... Maintenant je crois que c'est à chacun de voir par lui-même, et dans bien des cas, il faut commencer par acquérir cette stabilité intérieure, en s'orientant vers la lumière, le bien (ce qui va dans le sens de l'épanouissement de la vie)...
Brindeseigle
Je crois Ifs, que si l'on souhaite observer la souffrance comme extérieure à soi, on risque de se séparer de nos propres émotions, de nos ressentis. Il me semble qu'ici il y a tout un malentendu qui concerne certains enseignements spirituels. Je fais allusion à tout ce qui est notion de "détachement". Parce que le détachement n'est pas à mon sens une méthode d'accomplissement, c'est une conséquence de la réalisation spirituelle. Vouloir se détacher, c'est se couper en deux... par contre, lorsqu'il y a profondeur en soi, le détachement est naturel. Ici, je pense, sont confondus, ce qui est la conséquence de la réalisation spirituel et les moyens que l'on a pour favoriser cet épanouissement. Souvent, on entend certains "éveillés" décrire leur propre état intérieur, et dans ce cas c'est un peu comme s'il décrivaient un paysage, ils décrivent ce qu'ils vivent, ce qu'ils ressentent... mais cela ne signifie pas que c'est une méthode ou un chemin... La description d'un lieu ne remplace pas le chemin qui y mène.ifs a écrit:est-ce qu'on peut observer la souffrance comme quelquechose d'extérieure à soi ?
Il y a différentes façons d'aborder la souffrance en soi... L'éluder, en allumant la télé par exemple, faire autre chose, prendre des anxiolytiques, se remémorer des situations agréables...etc. mais toutes sont des sortes de fuite, de fuite de ce qui est là. Il n'y a rien de mal à cela je pense, car si on fuit c'est que l'on a pas la stature, la stabilité intérieure, pour faire autrement... Mais peut-être on peut, par petites touches, rester un peu avec... Ce qui est un manière de la rogner, cette souffrance, ce ressenti de souffrance... et tôt ou tard ainsi, finir par la dépasser. Car lorsqu'on la fuit, on peut se sentir mieux sur le moment, mais ce qui est la cause de la souffrance reste en soi... Maintenant je crois que c'est à chacun de voir par lui-même, et dans bien des cas, il faut commencer par acquérir cette stabilité intérieure, en s'orientant vers la lumière, le bien (ce qui va dans le sens de l'épanouissement de la vie)...
Brindeseigle
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
Le détachement, ne s'attrape pas à la force de la volonté du mental, mais se dévoile dans le lâcher prise du mental...
Aller au bout de sa souffrance, l'accueillir et non la repousser, j'entends pour moi (stopper les pensées. Ne pas juger. Ne pas dichotomiser) apporte une paix incroyable...
Beaucoup de souffrances (dites psychiques, voire émotionnelles) ne sont le fruit que de pensées qui s'entretiennent à elles-mêmes, par la non acceptation de quelque chose qui est.
Accepter aussi son impuissance, face à la souffrance "extérieure"...
Pour moi, comprendre ce mécanisme, apporte non pas la fin de la souffrance, mais la compréhension de la génèse de celle-ci, et puis l'ouverture à la spiritualité, alors que rien ne m'y prédisposait.
L'inertie est ensuite bien moins grande et le retour à l'équilibre beaucoup plus rapide.
Les "luttes intérieures" se font plus faibles et détectables.
Je parle pour moi, mais peut-être avez-vous une approche différente de la fin de cette souffrance intérieure?
Rester 100% à l'équilibre, c'est peut-être réalisable...?
Les circonstances de la vie, teste ensuite cette capacité.
Je partage ton avis Jean-Yves : laisser l'âme diriger l'élan du coeur qui guide vers ce qui aspire l'être profond vers la véritable joie, nourrit la vie
Aller au bout de sa souffrance, l'accueillir et non la repousser, j'entends pour moi (stopper les pensées. Ne pas juger. Ne pas dichotomiser) apporte une paix incroyable...
Beaucoup de souffrances (dites psychiques, voire émotionnelles) ne sont le fruit que de pensées qui s'entretiennent à elles-mêmes, par la non acceptation de quelque chose qui est.
Accepter aussi son impuissance, face à la souffrance "extérieure"...
Pour moi, comprendre ce mécanisme, apporte non pas la fin de la souffrance, mais la compréhension de la génèse de celle-ci, et puis l'ouverture à la spiritualité, alors que rien ne m'y prédisposait.
L'inertie est ensuite bien moins grande et le retour à l'équilibre beaucoup plus rapide.
Les "luttes intérieures" se font plus faibles et détectables.
Je parle pour moi, mais peut-être avez-vous une approche différente de la fin de cette souffrance intérieure?
Rester 100% à l'équilibre, c'est peut-être réalisable...?
Les circonstances de la vie, teste ensuite cette capacité.
Je partage ton avis Jean-Yves : laisser l'âme diriger l'élan du coeur qui guide vers ce qui aspire l'être profond vers la véritable joie, nourrit la vie
Brindeseigle-
Messages : 24
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Localisation : Au centre : Les pieds sur Terre, la tête dans les étoiles
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
les émotions vécues d'instant en instant ne laissent pas de trace, on ne les entretient pas . Les émotions ne sont "génantes" que quand elles sont entretenues par notre mémoire. Vouloir ou ne pas vouloir ? plutot accepter le déroulement de la vie, ne pas être à contre courant est le secret d'une vie harmonieuse..j'entends harmonieux par rapport à la souffrance ? observer la souffrance...Oui, le reste me convient bienJean-Yves a écrit:Je crois Ifs, que si l'on souhaite observer la souffrance comme extérieure à soi, on risque de se séparer de nos propres émotions, de nos ressentis.
ifs-
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Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
C'est un effort agréable, mais c'est un effort tout de même, qui consomme de l'énergie.Jean-Yves a écrit: ce que j'écris ici, cela ne me demande pas d'effort, car je ressens cela comme naturel et agréable, nourrissant...
Re: L'existence peut-elle se passer de la souffrance ?
c'est une bonne question...! bonjour
bien entendu il y a une différence entre la douleur et la souffrance.. (pour moi)
une existence dans la dualité est souffrance... peut on vivre sans dualité? qu'est ce que la dualité? qu'est ce qui souffre? qu'est ce qui est touché...?
bien entendu il y a une différence entre la douleur et la souffrance.. (pour moi)
une existence dans la dualité est souffrance... peut on vivre sans dualité? qu'est ce que la dualité? qu'est ce qui souffre? qu'est ce qui est touché...?
rirrou- Messages : 54
Date d'inscription : 28/03/2013
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