Faut-il toujours dire la vérité ???

Bonjour...

Ma perception sur le sujet...

Je crois que l'essentiel est de ne pas se trahir soi-même, de ne pas trahir notre "bonté fondamentale". Car dire la vérité peut, selon les circonstances, faire du mal... et cacher quelque chose peut aussi être un bien...

Il semble que la vérité soit faite pour exprimer ce qui est notre essence (ou en termes religieux: révéler la Lumière de Dieu)... Si dire ce qui est "vrai" va dans un autre sens, porte un préjudice quelconque, ce n'est assurément pas (une expression de) la vérité...

je pense qu'il n'y a pas de réponse à cette question, il faut suivre son instinct/intuition et simplement avancer, vérité ou autre peu importe tant qu'une partie de nous a besoin de le vivre
de plus il n'y a parfois pas plus court chemin vers une prise de conscience/un changement (pour soi et les autres) que de rentrer dans le mur d'un non-sens, ou d'un schéma dans lequel on est, il est alors criminel d'empêcher une personne de rentrer dedans et de le vivre.
Faire du mal n'a aucune importance, et je pense que c'est même assez égocentrique que de vouloir faire du bien, car une évolution ne se fait jamais sans déstructurer/déstabiliser des choses, et qu'en plus de ça les individus se sentent bien dans des choses qui les empêchent d'avancer, et mal dans des choses qui les font évoluer (c'est même assez évident),
donc quand on cherche à ne pas faire de mal a quelqu'un on ne fait que satisfaire ses troubles, son ego, sa personnalité, ses schémas, etc
Pour ma part je ne fais jamais attention à ces préoccupations, car ce qui m'importe c'est que les choses avancent et non qu'elles soient dans leur "bien"

"Il y a un proverbe qui dit que toute vérité n'est pas bonne à dire"

encore faut-il savoir ce qu'on met sur le terme de vérité.

Je pense de mon côté qu'il y a des "vérités" qui selon les êtres qui les reçoivent peuvent être dévastatrices voire destructrices et au lieu de les faire évoluer vont provoquer le contraire et en matière de spiritualité lorsque deux êtres sont sur des plans complètement opposés, ça peut faire du mal alors dans ces cas là, une vérité brute est à éviter et qu'elle ne pourra être dévoilée que lorsque celui qui n'est pas encore prêt, le sera. C'est une affaire de dosage, ce n'est pas une question de vouloir épargner l'autre mais d'amener les choses en douceur quelque soit le temps que ça prendra pour une meilleur intégration. bien sûr celui qui garde le secret ne sera pas à la noce tous les jours mais c'est le prix à payer pour faire évoluer correctement l'autre. D'ailleurs si la vérité spirituelle était jetée toute nue à l'humanité, beaucoup ne supporteraient pas, raison pour laquelle elle est voilée.


BONNE SOIREE A TOUS

Merci pour vos points de vue sur ce sujet...

Aucun d'entre nous ne pouvons définir ce qu'est la vérité, il me parait difficile qu'il faille ou non la dire.

On peut parfois penser que la vérité se rattache a son ressenti, son bon droit, des us et coutumes, des lois, des réflexions poussées ou une simple observation de fait... mais finalement n'est-elle pas comme tout le reste une simple perception de la conscience à travers toit un tas de filtre... une illusion ?

Je crois qu'on ne pourra toujours que dire SA vérité, et malheureusement la ou les personnes qui l'écouteront la compareront à LEUR vérité.
Il s'en suit probablement que l'un ou les deux seront blessés dans leur égo (mais blessure quand même).
Les faibles et les soumis subiront la vérité de l'autre, les forts et les dominateurs s'aveugleront d'illusion de sagesse, et en cas de rapports de force plus équilibrés l'argumentation donnera des bleus à l'esprit voir à l'âme.

Détenir la vérité me semble être une façon de poser des bases, de se rassurer, d'avoir moins peur dans un monde trop vaste et trop complexe pour ne pas nous effrayer.

Plus proche du quotidien, dire la vérité est-ce dire a quelqu'un qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas ? alors que la plus part du temps nous sommes incapable de définir ce qu'aimer veut dire, et même de savoir si nous aimeront demain comme aujourd'hui.

Dire la vérité est-ce étaler les reproches, les conseils, les observations que l'on a sur quelqu'un ? ca peut être utile bien sur, mais doit-on dire ces choses si l'autre ne le demande pas ? au final n'allons tout simplement pas vider notre sac, c'est à dire transférer notre malaise sur l'autre ?

Là moi même qui écrit je me dis... "mais alors que doit-on dire, doit-on le dire d'ailleurs ?"

Je pense juste qu'il faut essayer d'être sincère avec soi même, essayer... plein de gens n'aiment pas ce mot, moi je l'adore parce qu'il nous rappelle à chaque instant une certaine humilité sur les certitudes que nous nous fabriquons.

Je crois que dans le "faut-il dire la vérité", tout est dans la nuance, tout est dans le cas par cas, tout est dans le moment choisi.
Un dosage savant pour essayer de ne pas blesser l'autre, pour essayer de ne pas se blesser et surtout pour essayer de faire en sorte qu'aille mieux la situation qui nous a poussé à vouloir dire la "vérité".

Ne la dit-on pas toujours ?

A supposer que je sois un menteur invétéré nous sommes dans le paradoxe "du menteur crétois"...

Se prétendre fidèle à soi-même est aussi la porte ouverte aux pires trahisons...

Que connaissons nous de l'argumentaire que l'autre à construit pour sa survie ou simplement vie ? Sa vision du monde, ses stratégies existentielles etc...etc...

En me posant ce genre de questions je deviens plus indulgent... mais sans complaisance et ne me gêne pas pour dire ce qui me gêne... Si ce n'est la "vérité" c'est ma forme d'authenticité du moment qui me laisse totalement libre de continuer ou abandonner cette relation à cet autre.

Combien de relations croisées au cours d'une vie... dont on devient sans nouvelle....? On n'en meurt pas....

L'avancée dans l'âge est un lent apprentissage de la responsabilité de sa solitude, on croise de moins en moins de navires en haute mer et nous avançons sur notre vaisseau des confins.... une sorte de "Pourquoi-Pas"....

"faut-il toujours dire la vérité" : c'est vrai que c'est une question très délicate.

Surtout que la vérité en terme d'absolu est difficilement abordable.
L'on est toujours gêné par son ego,ses blessures mais quand même...à mon sens,lorsqu'une chose nous soulève le coeur et que notre conscience est mise à mal,on se doit (du moins moi) de le dire.
Il n'y a pas pire que de rester sur des non-dits...
Après c'est vrai qu'il y a une manière de dire les choses.
Personnellement je suis bien contente qu'on me dise la "vérité" parfois.
Au début on se sent parfois blessé(e) puis interpellé(e) puis on médite cette vérité : en quoi cela me concerne vraiment ? en quoi suis-je obligé(e) de me remettre en question ? Et quoi remettre en question ?
C'est tout un cheminement.
Pour ma part j'apprécie la franchise,en particulier des gens que j'aime et/ou que j'apprécie.
Quand cela vient d'une personne extérieure à mon cercle affectif,je m'interroge différemment mais reste dans l'interrogation quand même.
Voilà mon humble point de vue.

Amitiés...

Je crois pour résumer ma pensée qu'il faut toujours finir par dire ce qu'on a sur le coeur, sans quoi ça devient vite une gangrène qui peut faire beaucoup de dégâts dans le tissu relationnel.

Maintenant il faut juste trouvé le temps, le moment et la façon de le dire, car le but c'est d'être compris par l'autre, d’être écouté, pas de lui balancer et de se débarrasser.

Loryan a écrit:

Maintenant il faut juste trouvé le temps, le moment et la façon de le dire, car le but c'est d'être compris par l'autre, d’être écouté, pas de lui balancer et de se débarrasser.

Tout à fait Loryan ... Il y a un maître qui disait ceci à ce sujet
"La flèche de la vérité doit être trempée dans le miel"

Et je crois que c'est toujours l'amour qui est le plus important, car dire ce que l'on considère une vérité sans que cela ait un quelconque profit pour celui qui l'entend, je pense qu'il vaut mieux se taire... Mais maintenant, s'il y a quelque chose qui nous ronge, peut-être il vaut mieux parler... mais sûrement cela dépend des circonstances... et je ne crois qu'il soit possible de déterminer une ligne de conduite bien définie... à chacun sans doute de faire ses expériences, car en parlant souvent, on n'est pas toujours sous le même angle...

Les derniers changements que m'ont été permis d'effectuer en moi me l'ont été grâce à quelqu'un qui m'a profondément déstabilisé, j'ai mis 3 semaines à me reconstruire,
car il a su mettre le doigt exactement ou il faut dans ma conscience et cela personne n'aurait pu me le donner avec du miel, c'est inconcevable

toute nue, elle n'est souvent pas regardable . Habillée de précaution et sûre d'être comprise, pourquoi pas ? Mais la sincérité n'est pas toujours la vérité .