(Vidéo) "L'homme qui plantait des arbres" un texte de Jean Giono

Je viens de regarder cette vidéo, et je trouve qu'il y a dans ce témoignage quelque chose de profondément initiatique :

Cet homme qui trouve le bonheur en plantant des graines, c'est-à-dire dans l'action elle-même; et qui finalement suit l'impulsion de son propre cœur... et ceci sans vraiment se soucier d'une possible adversité, ou même d'essayer de comprendre ce que les arbres plantés vont devenir ; ou en tous cas, sans s'en préoccuper véritablement... juste, lui, il fait l'action qu'il a à faire, et qui amène le contentement dans son propre cœur.
En fait, il suit le mouvement, il n'y a plus cette dualité entre son cœur et ce qu'il exprime ; ce que je pourrai traduire par: son cœur et lui sont une seule et même réalité qui s'exprime.
Un courant en soi que l'on suit... Sans doute ce qui est exprimé dans l'enseignement du Bouddha comme étant : "avoir atteint le fruit d'entée dans le courant".

Tout ceci n'est pas sans me rappeler un enseignement du "Mahamudra" (lignée Bouddhiste) [terme qui l'on traduit généralement par "le grand sceau" (le grand scellement) et que l'on peut comprendre, à mon sens, comme étant l'union du plan superficiel de soi et du niveau le plus profond, essentiel] et qui dit :
"Lorsque l'esprit n'a plus de but, c'est le Mahamudra"
C'est-à-dire que l'esprit trouve alors le contentement dans "ici et maintenant"

Cela ne veut pas dire à mon sens, que l'on doive ne plus avoir de but, mais plutôt que lorsqu'il y a contentement dans le présent, le but devient en quelque sorte, secondaire...