"insurrection civilisationnelle" !

Comité d’Occupation de l’Université Polytechnique d’Athènes :

“Sur les barricades, dans les occupations d’université, les démonstrations et les assemblées nous reste vivante la mémoire d’Alexandros, mais aussi la mémoire de Michalis Kaltezas et de tous les camarades qui ont été assassinés par l’état, en fortifiant la lutte pour un monde sans maîtres ni esclaves, sans police, armées, prisons et frontières.”


Le Figaro :

“Aujourd’hui, toutes les institutions grecques sont mises en cause : l’État, englué dans ses scandales, l’Église, les politiques, les juges et maintenant la police. Cette dernière, sur le qui-vive, se prépare à des suites mouvementées dans toutes les villes du pays. (…) Et mercredi, la grève générale, prévue de longue date, risque de nourrir cette crise «civilisationnelle» que connaît la Grèce”.

«Toute la population grecque
se joint au mouvement» parti des quartiers anarchistes…


L’Express :

“Alors que les gens ont du mal à vivre, des scandales de corruption éclatent. Depuis deux semaines, les révélations se multiplient, par exemple, au sujet de milliards volés par l’église orthodoxe. “



Ma première impression :

… Ces flammes athéniennes, ce sont peut-être les premières étincelles d'une nouvelle Lumière…

La corruption, la cupidité, la collusion des pouvoirs, et le trou dans l’avenir, pire encore que dans la couche d’ozone : la Grèce devient irrespirable et la jeunesse se sait “tuée”.

Ces évènements accentuent effectivement l’aspect “civilisationnel” (et non pas seulement économique, ou alors il s’agit d’une civilisation vouée à l’Economie comme à une idole), de la "crise" en cours.

Il se peut donc fort que ces évènements préfigurent le début d’insurrections d’un type nouveau : où il va falloir réinventer “la vie ensemble”, car la jeunesse veut vivre,

mais plus dans ce monde.

Bonsoir LC

Je suis très sensible au sujet que tu soulèves ici à travers les bouleversements que connait la Grèce en ce moment. Il me semble que le ferment de tous ces dérapages se trouve dans l'injustice et la corruption, c'est-à-dire que certains dirigeants feraient passer leurs intérêts personnels avant l'intérêt de la socièté dont ils sont censés s'occuper; ce qui, en d'autres termes, signifie qu'ils ne feraient pas le travail pour lequel ils ont été élus.
Il me semle que face à ce choix entre corruption et intégrité, c'est le choix

ENTRE :

la peur de manquer sur le plan matériel et en conséquence on veut gagner le maximum d'argent ou de biens de façon à "se mettre à l'abri" OU une forme d'avidité qui nous a amène à associer le bonheur à la possession de richesse et celà même au détriment de notre intégrité intérieure, ce qui revient en quelque sorte à "l'argent avant tout" quitte à se renier soi-même.

ET:

La confiance en ce qui anime la vie, en ce qui nous anime.
On pourrait croire que la corruption (qui est une sorte de reniement de soi-même, de notre intégrité) nous donne un raccourci qui nous permet d'obtenir ce que l'on désire, mieux, plus rapidement... Ca peut sembler marcher pendant un temps (comme quelqu'un qui avalerait un poison et qui dans les premières minutes n'en percevraient pas les conséquences) mais au final, du fait de cette rupture que l'on crée en soi, on est toujours perdant.

Ceci me rappelle une citation de Gandhi que je cite approximativement :
"Il y a en ce monde des tyrans et de assassins, et pendant un temps ils peuvent sembler victorieux, mais à la fin ils tombent toujours."

Amitié

Merci de ce commentaire, que je rejoins.

Pour moi, il y a un espoir de contagion à la jeunesse européenne, je ne parle pas de la violence, largement induite par la police, mais de cette soif intense d'un monde meilleur...