Pourquoi les guerres???

A noter : Ce message a été déplacé, il venait en réponse au message de Pascal que l'on peut retrouver sous le lien suivant :
https://spiritualite-laique.forumsactifs.com/presentation-f7/lordevans-presentation-t148.htm#1015

Bonjour Pascal,

J'avoue que je ne comprends pas très bien ta vision des choses.
Pour moi, tenter de s'améliorer c'est faire un pas vers le bien et vers le bon.
Je ne crois pas que cela puisse conduire aux prémices de la guerre...?
Le bien et le bon, c'est le positif, dans le langage des hommes, tandis que la guerre fait plutôt partie de la sphère du négatif, du mal et du mauvais.
Si on veut s'améliorer, que l'on soit un individu ou un groupe, c'est parce que l'on a fait le constat bien triste des penchants naturels négatifs et destructeurs de l'homme, en général.
Il est vrai qu'avant toute approche philosophique de la vie, il est important d'établir préalablement la notion de bien et de mal.
Pour un enfant, on lui dira "aimes-tu recevoir une gifle?" et il répondra non. Alors, on lui expliquera qu'une gifle ça fait mal, que c'est de la douleur, que c'est de la violence, de la souffrance, de la frustration, etc...
Et on lui dira aussi que pour les autres c'est pareil.

La nature est chaotique, même si parfois elle nous montre des exemples de structuration apparemment ordonnée.
Le chaos, c'est le désordre, la destruction, la confusion, la violence, le mal, la souffrance, etc...
L'harmonie, c'est l'ordre, la construction, la clarté, la paix, le bien, la douceur, etc...

Se regarder soi-même n'est utile que si on veut en retirer un enseignement.
Oui, notre culture nous vient de tout ça, mais un homme adulte est capable de modifier sa pensée et d'accepter ou de rejeter sa culture.
Un homme libre peut faire des choix.
Un esprit aliéné par des dogmes ou des doctrines inhibantes ne peut pas choisir.
C'est le cas de la pensée religieuse extrême.
Personne ne choisit véritablement sa religion, par exemple. Elle est présentée et imposée par la famille, la société, la culture de l'ethnie ou de la nation.

L'homme doit oeuvrer à rester libre intellectuellement.

Bonne journée.

Je cite Laurent:
"Il est vrai qu'avant toute approche philosophique de la vie, il est important d'établir préalablement la notion de bien et de mal."

Je ne le crois pas, justement, même s'il on peut dire que cette hypothèse est communément admise.

"Pour moi, tenter de s'améliorer c'est faire un pas vers le bien et vers le bon.
Je ne crois pas que cela puisse conduire aux prémices de la guerre...?"

Hitler, puisque tu le citais, a toujours pensé oeuvrer pour le bien de l'humanité.
Cela ne pourrait-il pas une fois pour toute nous servir de leçon sur la manière dont notre esprit fonctionne?

Bonjour à tous

Oui, effectivement, la frontière entre le bien et le mal (le bon et le mauvais) n'est sans doute pas tranchée une fois pour toute et ce qui est bon dans certaines circonstances peut être mauvais dans une autre ; ainsi en est-il des poisons qui sont, à doses infinétisimales, utilisés comme remèdes.
Maintenant, tout dépend de ce que l'on souhaite exprimer à travers une phrase comme celle-ci :

Il est vrai qu'avant toute approche philosophique de la vie, il est important d'établir préalablement la notion de bien et de mal."

car bien souvent le désaccord se trouve dans l'incompréhension de ce que l'autre à voulu dire...
Tout en comprenant que les notions de bien ou de mal ne sont pas si tranchées qu'on pourrait le penser, on peut tout de même donner à la vie une orientation vers "le bien" malgré toute les erreurs et les faux pas toujours possibles ; faire pour le mieux, en fait, tout en restant honnête avec soi-même.
Cette approche, qui est la recherche de cette action juste ou attitude qui ne blesse pas (ni soi-même, ni les autres) est la richesse de la voie spirituelle. Et c'est justement là que réside toute la difficulté, c'est que l'action juste ne peut pas être définie une fois pour toute, elle ne peut pas être définies par un livre ou un enseignement. (Même si ceux-ci peuvent être d'une aide précieuse et nous donner les bases de ce qu'est l'action juste, celle qui est orientée vers le bien, qui ne blesse pas)
"Toute voie qui peut être traçé n'est pas le TAO" nous enseigne Lao Tseu. (une corrélation qui me vient sur le moment)

Amicalement

Bonjour Pascal et Jean-Yves,

Bien sûr, vous avez tous les deux raison.
Dans ce genre d'analyse, il existe des tas de possibilités d'argumentation.

Pour Pascal,
Il est vrai que parler du bien et du mal, comme ça, est un peu vide de sens. C'est pourquoi il faut donner des exemples, des repères, des règles. C'est pour cela que sont nées les religions et c'est pour cela que des lois existent pour faciliter les relations entre les humains.
Les notions de bien et de mal doivent reposer sur des références concrètes.

Dans le cas d'Hitler, je ne suis pas du tout enclin à coire qu'il était convaincu de faire du bien. Je pense plutôt que dans son intelligence confuse les notions de bien et de mal n'avaient aucun place. C'est plus confortable. Comme chez les autres criminels.
Hitler était probablement habité par le démon de la haine et de la destruction. C'est-à-dire la haine de son père biologique et de son beau-père. Ce qui a engendré chez lui la haine des juifs et de tout ce qui ne cadrait pas avec l'idée qu'il s'était faite lui-même de l'homme parfait qu'il n'était pas.
Le grand blond aux yeux bleus, alors que lui était un petit, métèque, brun et mal fichu.
Comment des millions d'hommes ont-ils pu le suivre avec ça...?
Mein Kampf était connu de tout le monde et personne ne l'a cru...
Chez Hitler, c'était plutôt une sorte d'ego monumental qui dominait. L'intolérance absolue, l'incapacité à accepter la moindre contradiction et pour seul recours la mort de l'autre.
On a dit qu'Hitler était intelligent, mais il ne l'était pas. Jamais un homme sensé, intelligent et rationnel n'aurait envisagé un tel plan complètement loufoque, la domination du monde et l'extermination de différents groupes humains. Au début, il a profité de l'effet de surprise sur des états naïfs. Mais le résultat final est là, l'échec de ce plan incroyable et le suicide lamentable de celui qui se voulait le maître du monde...
En effet, le monde n'a finalement pas été d'accord...!
Quel gâchis!

Pour Jean-Yves,
L'usage de poisons, comme le curare en anesthésie, en fait un produit orienté vers le bien. Il devient un bon produit. C'est l'homme qui est mauvais et l'usage qu'il fait parfois des choses.

Je ne suis pas orienté philosophie asiatiques, que je respecte et admire néanmoins profondément.
Je crois que nous pouvons avoir de bonnes pensées et une bonne philosophie occidentale si nous sommes effectivement honnêtes avec nous-mêmes et avec les autres. Tout est là...!
Mais je suis globalement d'accord avec ce que tu dis.

Merci à tous les deux et bonne fin de journée.

Laurent.