Croyance et foi
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Croyance et foi
Croyance et foi
Il est possible que la croyance apporte un tel réconfort, une telle sérénité qu'un croyant se fasse un devoir de la partager. Mais je crois que les croyances nous éloignent de Dieu ( Et oui, moi aussi j'ai des croyances ) A l’opposé, l'agnosticisme permet de s'ouvrir à l’épreuve des faits, mais l'agnostique n'est pas à l'abri de l'angoisse existentielle. Longtemps il s’est accroché à l’idée que les atomes sont les particules ultimes de la matière. Ça rassure de croire que quelque chose de solide existe de toute éternité. On sait ce qu’il en est de cette solidité , leurs constituants ne sont rien d'autre que des vibrations, des présences. Maintenant on s’accroche à la notion de réalité. Mais même dans les milieux scientifiques cette notion de réel est très controversée. Bernard d’Espagnat a écrit plusieurs livres sur la question , “A la recherche du réel”, « Le réel voilé », « Physique et réalité » . La seule chose que je sache, c’est qu’il existe entre mes perceptions, des relations pourvues d’une certaine cohérence et d’une certaine durée. De là, j’infère qu’une réalité les sous-tend, mais ce n’est en aucune façon une certitude, c’est un credo. Et ce credo me rassure, il répond à un besoin psychologique. Je n’en est en aucune façon une nécessité logique. Je crois au réel parce que j’ai peur d’être seul. Je veux dire que le solipsisme m'est terriblement inquiétant. D'une certaine façon, croire au réel est le dernier avatar de la croyance en un dieu "extérieur". En ce sens, la croyance diffère de la foi. Je dirais même que la croyance est le refuge de ceux qui n’ont pas la foi. La foi est en effet pour moi, affaire de confiance, profonde, totale en la vie et en moi-même. La croyance a toujours un objet, la foi n’en a pas, elle vient de l’intérieur. Vous me direz que la croyance aussi vient de l’intérieur. Oui, mais elle a un objet qui vient de l’inconscient. Dieu, par exemple, est le substitut du père, c’est une réponse à l’angoisse de la solitude, du vide laissé par un père disparu (réellement ou symboliquement) ou absent. La croyance vient pour combler un vide existentiel, elle aide à faire le deuil de l’enfance. La foi par contre accepte la solitude car elle émane d’une grande puissance de vie et elle emplit la solitude. C’est en quelque sorte, le plein dans le vide. Là où il y a foi, il y a absence de peur. Le réel est ce qui reste quand on a laissé derrière soi toute croyance.
Nous venons de voir que la croyance et la foi diffèrent, l’une est une réponse à la peur, l’autre une curiosité insatiable, un appétit de vivre. Elles diffèrent et pourtant elles sont de même nature. La foi est aussi une croyance mais une croyance à l’état pur, une croyance sans objet. La croyance serait en quelque sorte un point qui se déplace entre la superstition et la foi. La croyance et la foi diffèrent en ce qu’elles sont séparées comme deux points, qui sont de même nature, mais qui diffèrent parce qu’ils sont distants l’un de l’autre. Comme un point sur une droite, la foi serait une croyance à l’infini c’est-à-dire une croyance en rien ou une croyance en tout, comme on voudra, selon qu’on est pessimiste ou optimiste. La croyance parvenue à l'infini a dépassé la peur précisément parce qu'elle est à l'infini. Le croyant a peur parce qu'il est encore assez proche du point zéro, c'est-à-dire du néant et parce que l'infini lui donne le vertige.
Pour prendre une autre image, les croyances sont comme des îles. Je suis libre de passer d’une île à une autre encore faut-il que je sache nager et que je sois assez résistant pour tenir la distance. Si c’est le cas, je concrétiserai ma liberté, sinon je resterai sur l’île. Nous sommes le plus souvent plusieurs sur une île. Un jour l’un d’entre nous s’exclame: “et s’il y avait d’autres îles par delà l’horizon?” Beaucoup répondront “mais non, il n’y a qu’une île, la notre!” parce qu’ils sont peureux ou faibles. D’autres diront “peut-être” et partiront. Ceux qui sont partis, à force d’aller d’île en île, prendront des forces, de la technique, de la confiance et un jour, ils n’auront plus envie d’une île, ils prendront leur plaisir à nager, ils seront libres, comme des dauphins. Ceci dit, ceux qui restent sur l’île peuvent l’embellir, ( les cathédrales, les livres, les symphonies, les peintures d’inspiration religieuse) et peut être sans le vouloir, en inciter d’autres à chercher de nouvelles îles. Le paradoxe est qu'ils déploient beaucoup d'énergie à ne pas voir leur faiblesse. Puisqu'ils trouvent tant d'énergie en eux -mêmes c'est qu'ils ne sont pas si faibles que ça et je n'en suis pas surpris, car la vie qui est en eux est toute énergie. Mais leur vécu est tel qu'ils ont perdu confiance, en eux et dans les autres.
Il est possible que la croyance apporte un tel réconfort, une telle sérénité qu'un croyant se fasse un devoir de la partager. Mais je crois que les croyances nous éloignent de Dieu ( Et oui, moi aussi j'ai des croyances ) A l’opposé, l'agnosticisme permet de s'ouvrir à l’épreuve des faits, mais l'agnostique n'est pas à l'abri de l'angoisse existentielle. Longtemps il s’est accroché à l’idée que les atomes sont les particules ultimes de la matière. Ça rassure de croire que quelque chose de solide existe de toute éternité. On sait ce qu’il en est de cette solidité , leurs constituants ne sont rien d'autre que des vibrations, des présences. Maintenant on s’accroche à la notion de réalité. Mais même dans les milieux scientifiques cette notion de réel est très controversée. Bernard d’Espagnat a écrit plusieurs livres sur la question , “A la recherche du réel”, « Le réel voilé », « Physique et réalité » . La seule chose que je sache, c’est qu’il existe entre mes perceptions, des relations pourvues d’une certaine cohérence et d’une certaine durée. De là, j’infère qu’une réalité les sous-tend, mais ce n’est en aucune façon une certitude, c’est un credo. Et ce credo me rassure, il répond à un besoin psychologique. Je n’en est en aucune façon une nécessité logique. Je crois au réel parce que j’ai peur d’être seul. Je veux dire que le solipsisme m'est terriblement inquiétant. D'une certaine façon, croire au réel est le dernier avatar de la croyance en un dieu "extérieur". En ce sens, la croyance diffère de la foi. Je dirais même que la croyance est le refuge de ceux qui n’ont pas la foi. La foi est en effet pour moi, affaire de confiance, profonde, totale en la vie et en moi-même. La croyance a toujours un objet, la foi n’en a pas, elle vient de l’intérieur. Vous me direz que la croyance aussi vient de l’intérieur. Oui, mais elle a un objet qui vient de l’inconscient. Dieu, par exemple, est le substitut du père, c’est une réponse à l’angoisse de la solitude, du vide laissé par un père disparu (réellement ou symboliquement) ou absent. La croyance vient pour combler un vide existentiel, elle aide à faire le deuil de l’enfance. La foi par contre accepte la solitude car elle émane d’une grande puissance de vie et elle emplit la solitude. C’est en quelque sorte, le plein dans le vide. Là où il y a foi, il y a absence de peur. Le réel est ce qui reste quand on a laissé derrière soi toute croyance.
Nous venons de voir que la croyance et la foi diffèrent, l’une est une réponse à la peur, l’autre une curiosité insatiable, un appétit de vivre. Elles diffèrent et pourtant elles sont de même nature. La foi est aussi une croyance mais une croyance à l’état pur, une croyance sans objet. La croyance serait en quelque sorte un point qui se déplace entre la superstition et la foi. La croyance et la foi diffèrent en ce qu’elles sont séparées comme deux points, qui sont de même nature, mais qui diffèrent parce qu’ils sont distants l’un de l’autre. Comme un point sur une droite, la foi serait une croyance à l’infini c’est-à-dire une croyance en rien ou une croyance en tout, comme on voudra, selon qu’on est pessimiste ou optimiste. La croyance parvenue à l'infini a dépassé la peur précisément parce qu'elle est à l'infini. Le croyant a peur parce qu'il est encore assez proche du point zéro, c'est-à-dire du néant et parce que l'infini lui donne le vertige.
Pour prendre une autre image, les croyances sont comme des îles. Je suis libre de passer d’une île à une autre encore faut-il que je sache nager et que je sois assez résistant pour tenir la distance. Si c’est le cas, je concrétiserai ma liberté, sinon je resterai sur l’île. Nous sommes le plus souvent plusieurs sur une île. Un jour l’un d’entre nous s’exclame: “et s’il y avait d’autres îles par delà l’horizon?” Beaucoup répondront “mais non, il n’y a qu’une île, la notre!” parce qu’ils sont peureux ou faibles. D’autres diront “peut-être” et partiront. Ceux qui sont partis, à force d’aller d’île en île, prendront des forces, de la technique, de la confiance et un jour, ils n’auront plus envie d’une île, ils prendront leur plaisir à nager, ils seront libres, comme des dauphins. Ceci dit, ceux qui restent sur l’île peuvent l’embellir, ( les cathédrales, les livres, les symphonies, les peintures d’inspiration religieuse) et peut être sans le vouloir, en inciter d’autres à chercher de nouvelles îles. Le paradoxe est qu'ils déploient beaucoup d'énergie à ne pas voir leur faiblesse. Puisqu'ils trouvent tant d'énergie en eux -mêmes c'est qu'ils ne sont pas si faibles que ça et je n'en suis pas surpris, car la vie qui est en eux est toute énergie. Mais leur vécu est tel qu'ils ont perdu confiance, en eux et dans les autres.
Re: Croyance et foi
Bonjour, oui c'est certain que "croyance" et "foi" sont bien différents l'un de l'autre. La croyance est avant tout de l'ordre du mental ou de l'intellect, tandis que "avoir la foi" est de l'ordre du ressenti en soi de cette réalité qui nous dépasse, quel que soit le nom qu'on lui donne. En d'autres termes, la foi nécessite l'expérimentation directe de ce niveau de silence et de paix toujours présent en soi.
Pour certains, la démarche spirituelle fait surtout appel à la discrimination intellectuelle, et ainsi, comme tu le décris très bien, ils passent d'une croyance à une autre jusqu'à être libres de toutes croyances (ils nagent d'une île à une autre... jusqu'à pouvoir nager librement et sans attache).
Par contre, il semble que pour d'autres, l'intellect n'est pas dominant dans la recherche, et qu'ils procèdent davantage par le "cœur" ou par le ressenti (par la dévotion) envers cette dimension qui nous dépasse. Et qu'ils peuvent aller directement vers la connaissance (expérimentation) directe de cette dimension-là, et que celle-ci élude la nécessité de nager d'une île à l'autre (de passer d'une croyance à une autre). Et que lorsque cette connexion intérieure (avec "Dieu") est établie, peu importe le chemin que l'on a suivi, car elle dissout toutes les croyances. La réalité en elle-même, lorsqu'elle se révèle, dissout toute la notion de "croire ou de ne pas croire". Car ce n'est plus alors de l'ordre du mental ou de l'intellect, c'est dans le cœur, c'est un ressenti profond intérieur qui procure paix et joie.
Mais après, chacun est comme il est, et à mieux on accepte notre nature à mieux on se porte ; et si l'on a besoin de passer par cette discrimination intellectuelle, ce qui est mon cas, c'est certainement nécessaire... Il y a quelques années de cela je pensais que c'était indispensable pour tout un chacun, maintenant j'en suis bien moins sûr, car la voie de l'un peut être bien différente de la voie de l'autre.
C'est un vaste sujet...
Pour certains, la démarche spirituelle fait surtout appel à la discrimination intellectuelle, et ainsi, comme tu le décris très bien, ils passent d'une croyance à une autre jusqu'à être libres de toutes croyances (ils nagent d'une île à une autre... jusqu'à pouvoir nager librement et sans attache).
Par contre, il semble que pour d'autres, l'intellect n'est pas dominant dans la recherche, et qu'ils procèdent davantage par le "cœur" ou par le ressenti (par la dévotion) envers cette dimension qui nous dépasse. Et qu'ils peuvent aller directement vers la connaissance (expérimentation) directe de cette dimension-là, et que celle-ci élude la nécessité de nager d'une île à l'autre (de passer d'une croyance à une autre). Et que lorsque cette connexion intérieure (avec "Dieu") est établie, peu importe le chemin que l'on a suivi, car elle dissout toutes les croyances. La réalité en elle-même, lorsqu'elle se révèle, dissout toute la notion de "croire ou de ne pas croire". Car ce n'est plus alors de l'ordre du mental ou de l'intellect, c'est dans le cœur, c'est un ressenti profond intérieur qui procure paix et joie.
Mais après, chacun est comme il est, et à mieux on accepte notre nature à mieux on se porte ; et si l'on a besoin de passer par cette discrimination intellectuelle, ce qui est mon cas, c'est certainement nécessaire... Il y a quelques années de cela je pensais que c'était indispensable pour tout un chacun, maintenant j'en suis bien moins sûr, car la voie de l'un peut être bien différente de la voie de l'autre.
C'est un vaste sujet...
Re: Croyance et foi
Tout à fait d'accord.Jean-Yves a écrit:
Par contre, il semble que pour d'autres, l'intellect n'est pas dominant dans la recherche, et qu'ils procèdent davantage par le "cœur" ou par le ressenti (par la dévotion) envers cette dimension qui nous dépasse. Et qu'ils peuvent aller directement vers la connaissance (expérimentation) directe de cette dimension-là, et que celle-ci élude la nécessité de nager d'une île à l'autre (de passer d'une croyance à une autre).
Exactement, voir ma signature: Le réel est ce qui reste quand on a abandonné tout croyance.
La réalité en elle-même, lorsqu'elle se révèle, dissout toute la notion de "croire ou de ne pas croire".
Oui, mais depuis les débuts d'homosapiens, cent millions d'hommes sont passés sur terre et que de souffrances pour quelques un seulement qui accèdent à cette joie! Parfois je me demande si ça ne disqualifie pas le créateur, comme on disqualifie un boxeur pour des coups bas.Car ce n'est plus alors de l'ordre du mental ou de l'intellect, c'est dans le cœur, c'est un ressenti profond intérieur qui procure paix et joie.
Ouaips, mais ce n'est hélas pas encore mon cas!Mais après, chacun est comme il est, et à mieux on accepte notre nature à mieux on se porte ;
C'est aussi le mien, hélas, la conscience de plus en plus large que tout est illusion et que, comme le dit Alan Watts, Dieu joue à cache-cache avec lui-même ne me le rend pas très sympathique;et si l'on a besoin de passer par cette discrimination intellectuelle, ce qui est mon cas, c'est certainement nécessaire...
Merci de cet échange que je ressens comme un véritable échange.
Re: Croyance et foi
Bonjour, oui Geveil je pense aussi que nous sommes dans un véritable échange.
A mon sens, une intelligence humaine forcément limitée, et se reconnaissant comme telle, ne peut pas avoir de parti pris fiable sur le bien fondé de la création ou du monde tel qu'il est. Pour avoir un parti pris qui pourrait disqualifier le créateur, il faudrait avoir une vision totalement holistique de ce qu'est le monde.
De plus, ce qui est "le créateur" n'est peut-être pas une entité bien définie qui pourrait être mise en cause... et cela même s'il est certain qu'il y a "intelligence".
Il y a une approche intellectuelle de la réalité, où on arrive à une sorte de "non croyance" ou de "non adhésion" à quoi que ce soit. Mais pour certains points qui touchent un plan émotionnel de soi, c'est très délicat, car on peut se retrouver comme "coincé quelque part" avec un jugement que l'on porte sur le monde et les choses.
Et comme cela nous fait mal et nous apparait injuste d'une manière flagrante, c'est pas évident à dépasser. Mais on ne le peut pas, on peut juste reconnaître la réalité de notre ignorance, de notre souffrance ; et ainsi dans cette reconnaissance, cela peut s'ouvrir sur une vision plus large, sur une compréhension, une perception plus vaste.
C'est un peu ce qui ressort du "Livre de Job".
Geveil a écrit:Oui, mais depuis les débuts d'homosapiens, cent millions d'hommes sont passés sur terre et que de souffrances pour quelques un seulement qui accèdent à cette joie! Parfois je me demande si ça ne disqualifie pas le créateur, comme on disqualifie un boxeur pour des coups bas.
A mon sens, une intelligence humaine forcément limitée, et se reconnaissant comme telle, ne peut pas avoir de parti pris fiable sur le bien fondé de la création ou du monde tel qu'il est. Pour avoir un parti pris qui pourrait disqualifier le créateur, il faudrait avoir une vision totalement holistique de ce qu'est le monde.
De plus, ce qui est "le créateur" n'est peut-être pas une entité bien définie qui pourrait être mise en cause... et cela même s'il est certain qu'il y a "intelligence".
Il y a une approche intellectuelle de la réalité, où on arrive à une sorte de "non croyance" ou de "non adhésion" à quoi que ce soit. Mais pour certains points qui touchent un plan émotionnel de soi, c'est très délicat, car on peut se retrouver comme "coincé quelque part" avec un jugement que l'on porte sur le monde et les choses.
Et comme cela nous fait mal et nous apparait injuste d'une manière flagrante, c'est pas évident à dépasser. Mais on ne le peut pas, on peut juste reconnaître la réalité de notre ignorance, de notre souffrance ; et ainsi dans cette reconnaissance, cela peut s'ouvrir sur une vision plus large, sur une compréhension, une perception plus vaste.
C'est un peu ce qui ressort du "Livre de Job".
Re: Croyance et foi
Disons que pour "justifier" le monde et ses horreurs, il y a la résilience. On dit que des personnes ayant vécu des événements très durs finissent tout de même par les dépasser et aimer vivre. Alors peut-être qu'à la mort,on soit accueilli dans le sein de Dieu et consolé de toutes les horreurs qu'on a vécu. Mais avec mon intelligence limitée, j'ai du mal à y croire.
Re: Croyance et foi
Je comprends bien que certains ont vécu des moments de souffrance si intenses qu'ils ont du mal à concevoir qu'ils puissent en être libérés avant le moment de leur mort, notamment ceux qui ont connu les camps de la mort.
De ce que je conçois et comprends à ce sujet, tout est toujours possible et à tout moment, puisque de toutes façons cette libération n'est pas le fait de notre conscience individuelle (ce qui revient à dire qu'elle n'est pas de notre fait).
D'une certaine façon on peut dire qu'elle dépend de notre conscience individuelle, mais d'une autre façon qu'elle ne dépend pas d'elle. Ce qui dépend de la conscience individuelle : se préparer : s'ouvrir, remettre en question nos certitudes, expérimenter par soi-même...etc.. peut-être : "méditer" dans le sens de faire l'expérience du silence, ou prier...
Mais la libération ne peut venir que de cette conscience qui se situe au-delà de l'individualité, de "Dieu" on pourrait dire bien sûr.
Je ne crois pas que ce soit "Dieu" qui nous console tel qu'on pourrait le concevoir en tous cas. Mais plutôt que le champ de notre vision en tant que conscience individuelle s'élargit (par la fait de la grâce de Dieu), et que là où il y a la limite de la conscience individuelle, Il montre l'illimité, et que là où il y a souffrance il donne la joie.
Cela peut sembler difficilement concevable, je comprends bien...
C'est un peut comme une vague sur la surface de l'océan qui se considèrerait comme indépendante de l'océan (ça c'est la conscience individuelle qui se considère séparée de Dieu, et qui de fait l'est d'une certaine manière) et qui soudain réaliserait qu'elle n'est pas séparée, qu'elle incarne elle-même toute la réalité de l'océan.
De ce que je conçois et comprends à ce sujet, tout est toujours possible et à tout moment, puisque de toutes façons cette libération n'est pas le fait de notre conscience individuelle (ce qui revient à dire qu'elle n'est pas de notre fait).
D'une certaine façon on peut dire qu'elle dépend de notre conscience individuelle, mais d'une autre façon qu'elle ne dépend pas d'elle. Ce qui dépend de la conscience individuelle : se préparer : s'ouvrir, remettre en question nos certitudes, expérimenter par soi-même...etc.. peut-être : "méditer" dans le sens de faire l'expérience du silence, ou prier...
Mais la libération ne peut venir que de cette conscience qui se situe au-delà de l'individualité, de "Dieu" on pourrait dire bien sûr.
Je ne crois pas que ce soit "Dieu" qui nous console tel qu'on pourrait le concevoir en tous cas. Mais plutôt que le champ de notre vision en tant que conscience individuelle s'élargit (par la fait de la grâce de Dieu), et que là où il y a la limite de la conscience individuelle, Il montre l'illimité, et que là où il y a souffrance il donne la joie.
Cela peut sembler difficilement concevable, je comprends bien...
C'est un peut comme une vague sur la surface de l'océan qui se considèrerait comme indépendante de l'océan (ça c'est la conscience individuelle qui se considère séparée de Dieu, et qui de fait l'est d'une certaine manière) et qui soudain réaliserait qu'elle n'est pas séparée, qu'elle incarne elle-même toute la réalité de l'océan.
Re: Croyance et foi
Jean-Yves a écrit:
C'est un peut comme une vague sur la surface de l'océan qui se considèrerait comme indépendante de l'océan (ça c'est la conscience individuelle qui se considère séparée de Dieu, et qui de fait l'est d'une certaine manière) et qui soudain réaliserait qu'elle n'est pas séparée, qu'elle incarne elle-même toute la réalité de l'océan.
Belle image et je crois qu'on peut remonter jusqu'à l' eau puis aux atomes qui la constituent, etc (j'ai appris que jusqu'aux atomes ).
Mais au fait, quid de l'élément Eau et de l'esprit qui la régit ? Peut être sur un autre registre; le registre de la Spiritualité.
Marie38-
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Re: Croyance et foi
c'est probablement parce que je "m'accroche" encore à la dualité que cette question m'est venue en tête.
Marie38-
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